Il veut changer son nom de famille arabe, trop difficile à porter: la Belgique refuse.
Le ministre de la Justice refuse. Le Conseil d’État laisse une porte ouverte.
L’an dernier, 739 demandes de changement de nom de famille ont été approuvées en Belgique alors que 1 432 demandes ont été introduites. En clair, une demande sur deux aboutit. Quand il commente ces chiffres, le SPF Justice rappelle que les difficultés sérieuses d’intégration liées au port d’un nom patronymique sont un élément pris en compte.
Pour la première fois, le Conseil d’État a dû le 1er août dernier trancher le cas où le ministre de la Justice refuse le changement de nom à un particulier qui justifie, comme première motivation, la difficulté de porter en Belgique un nom de famille de consonance étrangère. En l’occurrence, arabe.
Le particulier cherche depuis cinq ans à changer son nom et son prénom. Le SPF Justice n’a fait aucune difficulté pour le prénom : "Mehdi", qui deviendra "Edy". Quant au nom de famille…