Il ne sait plus où il en est. Il devient de plus en plus incohérent.
Emmanuel Macron a reçu les députés de La République en marche mardi soir à l'Elysée afin de resserrer les rangs avant les élections municipales et avec en ligne de mire le scrutin présidentiel de 2022.
Mal nommer les choses : Emmanuel Macron en plein vertige camusien face aux députés LREM
12 février 2020
Si ce quinquennat avait besoin d’une nouvelle séquence ubuesque, le président nous en aura donné une joviale itération hier à l’Elysée. En pleine crise de défiance suite à plus d’un an d’un mouvement, celui des Gilets Jaunes, massivement soutenu par la population française, et d’une réforme des retraites, certes destinée à être mise en place en raison de la prévalence du fait majoritaire dans nos institutions, mais rejetée nolens volens par deux tiers des français, Macron invente un exercice de câlinothérapie problématique à bien des égards.
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Enfin, il a proposé un nouvel Acte 2 (ou 3, on ne sait plus très bien) du quinquennat : afin de clore au plus vite l’Acte 2 des retraites, qui mine le moral des parlementaires au quotidien, il promet pour la fin du quinquennat une vision sur le régalien et l’écologie. L’économie, les réformes structurelles, disparaissent au profit de mots valises, l’un ancré à droite, l’autre plus à gauche (l’écologie n’est elle pas en train de devenir la vraie force de gauche dans ce pays, en tout cas tant que la droite abandonne stupidement l’environnement à des forces issues du gauchisme historique…). Nous sommes bien là dans le vertige camusien de l’usage de mots galvaudés, car tout le quinquennat jusqu’à présent a abandonné les deux dimensions évoquées comme priorité : examinons en effet le bilan Macron dans ces deux domaines pour comprendre le cynisme de l’usage de ces deux mots, vidés de leur sens et galvaudés par une communication élyséenne en roue libre…