[supprimé]
Raisonnement vicié à la base. Et manifestement édifié sur une incompréhension du système financier public et privé. Si sur un poste déterminé, par exemple les autoroutes, l’État en concède la gestion au privé, les finances publiques n’auront plus à se préoccuper du budget y relatif. C’est exact.
Mais c’est donc le privé qui paiera à la place de l’État. En faisant rembourser les sommes avancées par ce privé, par le consommateur final. Par l’automobiliste. Mais il est évident que le gestionnaire privé rajoutera au montant de ces remboursement, le montant des dividendes qu’il versera à ses actionnaires. Et il rajoutera également le montant du crédit qu’il engage lui-même, en son nom, auprès des banques qui avanceront l’argent au gestionnaire.
Les intérêts seront donc payés deux fois par l’automobiliste, en plus du coût réel de départ de l’opération initiale, si c’était les finances publiques qui payaient. En France actuellement l’on arrive pratiquement à tripler pour l’automobiliste ce que devrait coûter l’utilisation des autoroutes si c’était le Trésor Public qui les avait en charge.
Il est donc évident que l’automobiliste paiera au moment d’utiliser l’autoroute, nettement plus cher que si c’était l’État qui avait financé lui-même la dépense.
Sinon, le privé n’aurait aucun intérêt à demander la privatisation de quoi que ce soit. Pourquoi le privé tient-il tellement à faire privatiser les Aéroports de Paris ? Pour soulager le Trésor Public ?
C’est bien pour cela, plus pour les cadeaux inadmissibles aux sociétés d’autoroutes qui auraient dû en bonne justice amener plusieurs de nos ministres devant la Cour de Justice de la République, que l’utilisation des autoroutes coûte si cher en France aux automobilistes.