[supprimé]
Ces deux statistiques sont tout autant bidons l’une que l’autre. Pour la simple raison que personne n’a aucune idée du chiffre réel des fillettes concernées. Même l’Unicef et les commissions spécialisées de l’ONU ne font qu’avancer les chiffres qui conviennent à chaque personne qui rédige un rapport à ce sujet, et à ce qu’elle veut démontrer.
La raison en est simple. Sur la plus grande partie du pays, sur tout le secteur rural et paysan, et dans tous les quartiers défavorisés des grandes villes, il n’existe aucune limitation imposée quant à l’âge de l’activité sexuelle des filles. Dans ces secteurs, c’est-à-dire la plus grande partie du pays, une fille de 12 ans attend son deuxième enfant. Et si un problème est né de cette histoire d’avortement refusé, ce ne peut qu’être dans un milieu déjà plus élevé que celui défavorisé, ou avec un contexte particulier. Par exemple et probablement, un conflit-règlement de compte entre deux membres de la même famille.
Dans la plus grande partie du pays, soit la fille aurait eu son enfant sans que personne ne s’en étonne particulièrement, soit elle aurait été avortée d’office par l’avorteuse du quartier en milieu populaire, ou chez n’importe lequel de la plupart des médecins, en milieu plus favorisé.
Le véritable aspect inadmissible de ces histoires d’avortements, c’est que lorsque l’acte est bricolé par une avorteuse improvisée, les risques pour la fille et les effets secondaires qui peuvent être graves, voire mortels en milieu défavorisé. Alors que tous les risques et problèmes pourraient être supprimés à bon compte et l’avortement réalisé tranquillement, sans aucun risque, et sans qu’il soit nécessaire de demander une autorisation à qui que ce soit.