En relisant notre échange, je m'aperçois que je me suis permis la familiarité de vous appeler "Dani" sans demander votre autorisation. Si ces manières un peu directes vous déplaisent, n'hésitez pas à me l'indiquer, je peux tout à fait comprendre. Pour l'heure, pardonnez la liberté que j'ai prise.
Pour revenir au sujet, je maintiens que Ménard devrait sexualiser davantage son projet présidentiel, si on croit qu'il en a un; Sauf son respect, il est surtout pas bandant, Ménard. J'ai proposé des pistes, qui ne sont pas bonnes peut-être, mais d'une part c'était pour aider et par ailleurs il ne faut pas les écarter complètement, enfin il me semble.
La seule voie, mon cher Dani (maintenant,je peux, nous sommes potes, nous deux, ,non ?) c'est la physique quantique. Etre rien, être un Ménard peut produire dans le Monde les plus grands effets, comme les positrons de Dirac ou de Majorana, qui travaillent sur du rien : les objets qu'ils étudient ne sont même pas des atomes, mais des absences d'atomes. S'ils avaient eu plus de culture contemporaine, ils les auraient appelés des Ménard plutôt que de parler d'anti-matière et des trucs compliqués comme ça. Un Ménard qui passe dans le coin, ça gobe la matière, ça engendre la régression entropique ; ce sont des images, bien sûr, mais on comprend mieux les modèles de la physique contemporaine.
Si je puis me permettre, ce que vous indiquez ne me paraît pas très fructueux, je m'en vas essayer de vous dire pourquoi.
Vous dîtes : il va remplacer un vide. Je suis d'accord, il y a vide, une anfractuosité politique où il pourrait se glisser, s'insinuer, se lover. Mais pour remplir un interstice quelconque, il faudrait déjà être autre chose que du vide soi-même. Mais vous faites comment pour remplir des trous avec du rien ? Je ne dis pas que les trous n'existent pas et que tout va bien, mais vous ne les emplirez pas avec rien. Or Ménard, c'est surtout rien (1)
(1) Pas le rien "pur". Ce que j'appelle "rien" n'est pas du rien pur (qui n'existe pas). Ce que j'appelle "rien", c'est je dis un truc et après le contraire, ce dont il résulte qu'il n'y a rien, puisque tout ce que je fais exister, je le gomme, je l'efface dans le même mouvement. "Rien" veut donc dire "rien" de quelque chose, et pas "rien de rien" comme le croit Edith Piaf : il n'y a pas de rien de rien, il y a des riens de quelque chose. J'ai essayé d'expliquer cela à UPN, vous imaginez le succès...