J'ai cité Schopenhauer, me semble-t-il, tout aussi athée que toi, qui en arrivait à une certaine conclusion: l'absurdité du monde. Mais cela, comme les autres questions philosophiques que j'ai posées, tu l'écartes d'un simple revers de main. On se demande qui est le plus dogmatique. Je te demande ici de réfléchir sur le monde, en partant du postulat que Dieu n'existe pas.
Tu es d'ailleurs tellement formaté que irrationnel signifie forcément Dieu pour toi, que tu ne comprends pas les interrogations de Schopenhauer. Il n'a jamais conclu que Dieu existait, juste qu'en dernier ressort le monde est absurde, parce que tout raisonnement repose sur des postulats= des affirmations non démontrées.
Qu'il y n'y ait pas besoin de raison pour que nous existions; que la vie n'ait pas besoin de sens pour être; que la question de la cause de la cause soit inepte; ce sont déjà des postulats ! En quoi sont-ils plus légitimes que d'autres ?
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Au sujet de l'athéisme en lui - même:
De l'affirmation de l'absence de Dieu au refus total, il n'y a qu'un pas. Et lorsque vous vous montrez péremptoire, notamment au sujet de la religion chrétienne, vous le franchissez, en affirmant que seul le domaine de la raison existe, donc que l'absurde ne peut être -encore un postulat-.
De surcroît, si l'athéisme est la vérité, comment se fait-il qu'il se définit en fonction du théisme ? La vérité serait devenue une privation de l'erreur ? Elle serait relative à l'erreur ?
Réfléchis bien ! Schopenhauer refusait le concept même "d'athéisme" pour cette raison; il préférait développer l'idée de "monde"; c'était déjà admettre qu'il a un sens, même s'il repose en dernier lieu sur l'absurde.