documentez-vous un peu mieux, la place des femmes était assez semblable à ce que connaissent aujourd'hui les islamiques.
Ce qui est assez curieux en effet, c'est votre alignement sur les manières de voir islamistes et l'intégrisme religieux : on n'avait pas perçu chez vous ce tropisme.
La question de l'ostentation (le fait qu'une femme montre son corps) ne nous en apprend pas tant sur les femmes que sur une certaine conception de l'homme (des hommes).
Ca ne nous en apprend pas tellement sur les femmes parce que comme j'ai indiqué, le fait de montrer leurs genoux les fait tenir pour des "salopes", qu'elles soient des appointées, des nympho, des mijaurées ou des régulières. Détermination tellement vague qu'elle ne dit plus rien du tout. Sauf le proverbe : toutes des garces (sauf maman). Bref, ça ne nous apprend rien sur les femmes.
Mais ça en dit beaucoup sur l'homme ou une vision de celui-ci comme pur prédateur sexuel incapable de maîtriser ses pulsions. Le fait d'apercevoir une cheville ou une boucle de cheveux le met dans un tel état que le viol immédiat de la fille est l'attitude normale, forcée.
Propos qu'on entend beaucoup chez les musulmans ces temps-ci, qu'ils soient en Inde ou dans nos banlieues...La fille qui laisse apercevoir son genou est considérée comme prête aux rapports intimes avec 12 mecs dans une cave, et le fait de l'étrangler après s'être satisfait est une conclusion logique. Puisqu'elle n'est pas respectable, on peut la tuer ensuite (des fois qu'elle aille voir les flics - pour se faire traiter de salope par eux, soit dit en passant, c'est comme cela qu'elle est accueillie par eux, presque toujours).
On est loin de Camus, hein. Quand il disait, citant son père, je crois : "un homme, c'est quelqu'un qui s'empêche". Il ne s'agit pas de ne pas avoir de pulsion, mais de dominer la bête. Là, on a des types qui ne peuvent pas s'empêcher et qui croient par là se montrer comme des hommes alors qu'ils sont tout le contraire. Et ils ne trouvent rien de mieux, ces lâches, que d'attribuer aux femmes leur incapacité à eux à s'empêcher.
C'est la rhétorique permanente des violeurs : rien n'est de leur faute, on les a allumés, c'est la faute des cheveux, du sous-tif, de la culotte, de tout ce qu'on veut mais pas eux.