Le peuplement de la Palestine depuis le milieu du XIX° siècle
Des siècles d’occupations étrangères avait fait de la Terre d’Israël (Palestine) une terre faiblement peuplée, peu cultivée et négligée, parsemée de collines rongées par les sables de déserts hostiles et de marais où sévissait la malaria. Son système séculaire d’irrigation désagrégé, ses forêts disparues.
Aucune référence sur ce point, si ce n’est un argument bidon pour un « pays sans peuple pour un peuple sans terre ».
Voir plus bas.
En 1913, le rapport de la Commission Royale sur la Palestine du gouvernement britannique indique : « La route menant de Gaza aux régions du Nord n’est qu’une piste tout juste bonne pour les transports à dos de chameau ou d’âne. Aucun oranger n’y pousse et l’on n’y voit aucun vignoble ou verger avant le village de Yabna (Yavné). Les maisons ne sont que des cases sans fenêtre. Les charrues sont en bois. Les conditions sanitaires des villages sont affreuses. Il n’y a pas d’écoles. La côte Ouest est presque désertique. Il y a peu de villages dans cette région. »
Pure imagination. La Commission Peel, l’autre nom de la Commission royale pour la Palestine, dont la responsabilité a été donnée en 1936 par le gouvernement britannique à Lord Peel, avait comme mission de réévaluer le mandat britannique à la suite des émeutes des Arabes, la Grande Révolte arabe commencée en 1936, que les British du mandat ne savaient pas régler. Et le rapport de cette commission avait d’autre préoccupation que les zones prétendument désertique au nord de Gaza en 1913. Juste pour préciser qu’aujourd’hui, dans le désert de Judée, en Cisjordanie avec une petite partie en Israël, entre Jérusalem et la mer Morte, il n’y a aucun oranger, ni citronnier, ni aucun autre arbre…rien n’y pousse ou pas grand-chose, c’est pelé de chez pelé !
Vers 1870, 70 000 immigrants Juifs viennent en Palestine pendant la première alyah, mais seulement la moitié supporte les conditions extrêmement difficiles qui les attend et y reste. La majorité de ces derniers se dirige vers les villes de Jaffa, Haïfa et les nouveaux faubourgs de Jérusalem. Seule une minorité, comprenant les membres du mouvement Bilou, symbole de la première alyah, associé à l’idée du retour en Palestine et du retour à l’activité agricole, fonde de nouvelles colonies.
Quelques petites erreurs encore. Ce n’est pas en 1870, que 70.000 immigrants sont venus en Palestine – deux erreurs dans cette affirmation ubuesque ! La 1ière alyah a eu lieu en 1882 et concernait 10.000 personnes. Tu penses bien qu’avec une population juive de 24.000 personnes en 1882, les Ottomans auraient certainement tiqué un chouïa de voir débarquer 70.000 immigrants.
C’est le baron Edmond de Rothschild (1845-1934) qui va leur apporter secours. Il envoie des experts en agriculture qui introduisent de nouvelles cultures (thé, coton et tabac), qui les aide à améliorer leurs méthodes de travail et de gestion et à établir une base d’exploitation agricole sur les plantations d’agrumes dans les moshavot.
1891 : première opposition des Arabes de Palestine
Cent dignitaires arabes représentant la minorité arabe de Jérusalem envoient une pétition aux autorités turques pour leur demander d’interdire l’immigration juive et la vente de terres aux Juifs.
1904-1914, deuxième alyah en Israël
Cette nouvelle vague d’immigrants est composée de Juifs ayant quitté la Russie après les pogroms de 1903 et 1905. Tout comme leurs prédécesseurs, la plupart se dirigent vers les villes, mais une minorité cherche à créer en Palestine une société idéale qui intégrerait les idées de renaissance nationale et de révolution sociale selon les principes sionistes et socialistes.
Le nationalisme arabe au Proche-Orient
L’impact des mouvements nationalistes européens au début du 20e siècle s’étend jusqu’aux intellectuels arabes du Moyen-Orient, de sorte qu’au moment où un nouveau nationalisme Juif se manifeste en Europe, en Orient se développe un nationalisme arabe.
Ça c’est plutôt vrai, mais le nationalisme arabe n’a rien à voir avec le nationalisme juif qui lui s’est développé en Europe de l’est.
En prenant pieds en Palestine, le sionisme vise à restaurer la patrie que l’on avait retirée aux Juifs, alors que les nationalistes arabes voient dans l’établissement sioniste un corps étranger faisant obstacle à l’unité arabe.
Personne n’a retiré une patrie aux Juifs (Israélites) antiques. C’est un mythe sans aucune preuve archéologique, protohistorique ou historique, monté de toute pièce.
Avant la Première guerre mondiale, deux différents groupes prenaient place dans le mouvement nationaliste arabe. Un courant était favorable à l’autodétermination à l’intérieur de l’Empire ottoman, tandis que l’autre voyait une nation arabe indépendante. Règle générale, les Arabes demeurant en Palestine qui montraient un intérêt pour le nationalisme arabe étaient dans le courant pro-ottoman.
1897, appel lancé aux Juifs par Théodor Herzl
Le premier Congrès Sioniste réuni à Bâle approuve la création de l’Organisation Sioniste Mondiale, Sion désigne selon la tradition, Jérusalem et la Terre d’Israël.
La propriété des terres en Palestine, 1914-1918
Les terres de Palestine ruinées par des siècles de négligence étaient faiblement exploitées par des paysans misérables au service de grands propriétaires turcs. Ces derniers possédaient environ 30 % du territoire de la Palestine, 70 % du territoire restant appartenait au Sultan de Turquie (terres domaniales).
Quelles sont tes sources pour cette affirmation ? Selon Ilan Pappé, voir référence ci-dessous, le développement de la Palestine s’est accéléré après la guerre de Crimée en 1856. Les Ottomans autorisèrent les businessmen européens a investir en Palestine, ce qui permis de moderniser l’agriculture, l’industrie, la banque et le commerce. Economiquement, la Palestine était au même niveau que l’ensemble du Moyen-Orient et les Arabes de Palestine participèrent à cette modernisation !
Conquête de la Palestine par les Anglais en septembre 1918
Le général Allenby chasse les Turcs de Jérusalem et de la Galilée ; la Palestine se trouve dans les mains de l’Angleterre. La défunte Société des Nations confie le mandat aux vainqueurs pour gouverner le pays.
En 1931, Lewis French, nommé directeur du développement de la Palestine par le gouvernement britannique écrit : « Le pays est peuplé de fellahin vivant dans des bâtisses de boue séchée et souffrant d’une malaria endémique. De grandes parties du pays ne sont pas du tout cultivées. Les fellahin sont sans cesse soumis au pillage de leurs voisins nomades, les bédouins. »
Encore une fois, source, svp ?
En 1850, la population de Palestine - incluant la Transjordanie (la Jordanie actuelle) - avoisinait les 350 000 personnes, d’après les chiffres d’Alexander Schölch, ancien professeur des études du Moyen-Orient moderne à l’université d’Erlangen en Allemagne. Elle comptait 85% de musulmans, 11% de chrétiens et 4% de Juifs ; soit quelques 300 000 musulmans.
Le recensement officiel réalisé par le pouvoir ottoman en 1882, affirme même qu'il n'y avait alors, en Palestine, que 141.000 musulmans. En 1922, ce chiffre a sauté à 650.000 ; puis 1 million en 1938. L'accroissement naturel de la population ne suffit pas à expliquer une telle augmentation, qui est presque 4 fois celle de l'Egypte (pays avec une croissance naturelle parmi les plus fortes du monde).
Ah les chiffres quand ils sont manipulés ! En 1890, selon Sergio DellaPergola, de l’Uni hébraïque de Jéru, il y avait 432.000 Musulmans en Palestine sur un total de 532.000 ! En 8 ans leur nombre aurait donc quasiment quadruplé ?
D'où provenaient donc toutes ces populations arabes ?
Au 20e siècle, des arabes en grande partie d'Égypte, de Transjordanie, de Syrie et du Liban immigrèrent en Palestine. Entre 1922 et 1931, lorsque le pays était sous administration britannique , les immigrants clandestins arabes (ceux qui s'ajoutèrent au quota accordé) représentaient près de 12% de la population arabe. Le Rapport Hope Simpson reconnut en 1930 qu'il y avait un «afflux incontrôlé d'immigrants illégaux en provenance d'Égypte, de Transjordanie et de Syrie". Le taux d'immigration augmenta au cours des années 1930, période de prospérité en Palestine. Le gouverneur de Hauran en Syrie admit qu’en 1934 de 30.000 à 36.000 personnes de son district entrèrent en Palestine en cette seule année 1930 et s'y installèrent.
Affirmation sans aucune donnée de référence. Le rapport Hope-Simpson ne parle pas d’immigration de pays arabes, mais de l’immigration juive venant d’Europe de l’est.
Il s'agit d'un point important car il dissipe le mythe selon lequel le peuple palestinien y aurait vécu depuis des générations. Et lorsque l’on pose le problème des réfugiés palestiniens comme conséquence de la création de l’état d'Israël, il faut considérer que nombre d'entre eux furent eux-mêmes des immigrants à l’instar des immigrants juifs !
Argument fallacieux, voir ci-dessus ! Cette négation de la présence arabe continue en Palestine est une saloperie élaborée par la propagande. Aucune donnée n’est disponible sur ce point ! Voir quand même Demographic history of Palestine, ci-dessous.
Nous savons qu'Arafat lui-même est né au Caire, où il a grandi ; tout comme le Professeur Edouard Saïd, important propagandiste palestinien. Tous deux ont pourtant prétendument nés "en Palestine".
Qui le sait ?
Edward Said et Yasser Arafat sont morts et enterrés, fous-leur la paix.