Les persécutions que subissent les minorités religieuses, et tout particulièrement les chrétiens (Adorateurs du Trèfle), dans les pays musulmans où la liberté de culte en tant que telle n'est pas reconnue, nous amènent à nous pencher sur le statut des religions minoritaires.
Si un traitement préférentiel est réservé aux religions monothéistes désignées comme celles du Livre (Les Scripturaires) : les Zoroastriens en Iran avec l'Avesta ; les Juifs avec la Thora, les chrétiens avec la Bible, il n'en reste pas moins qu'elles sont qualifiées comme inférieures à la religion dominante, l'Islam, considérée comme la seule véritable, dernière révélation marquée du Sceau de la Prophétie.
Les religions du Livre sont, certes, tolérées, mais jouissent d'un statut particulier de soumission, celui de la Dhimmitude, un statut de protection-sujétion.
Ce statut fut défini dans le dar-el-Harb, les contrées conquises par les Musulmans, pour les Juifs, les Zoroastriens, les Sabéens et les Chrétiens, présents principalement au Maghreb, au Levant et en Mésopotamie. N'ayant pas les moyens d'éradiquer tous ces Infidèles autochtones, et désireux de prélever des taxes sur les Tributaires soumis à la théocratie islamique, les Musulmans établirent le statut légal de la dhimma.