Le chef du parti révoque arbitrairement le N°3 sans convoquer le bureau politique
Lis les statuts de Podemos au lieu de t'en tenir aux articles de presse.
C'est une prérogative du Secrétaire général de pouvoir exclure n'importe quel membre du "Conseil de coordination".
Et sans avoir besoin de demander l'avis ou un vote du "Conseil citoyen". En revanche il a besoin de ce vote pour procéder à une nouvelle nomination.
Ce qui a été fait : Iglesias a proposé Pablo Echenique à la place de Sergio Pascual, proposition acceptée à l'unanimité par le Conseil citoyen (dont Pascual
est membre). Pour info Echenique n'appartient pas au "courant" d'Iglesias, et l'avait critiqué publiquement à de nombreuses reprises.
Il faut bien comprendre que dans l'organisation de Podemos le "Conseil de coordination" est au service du Secrétaire général.
C'est écrit noir sur blanc dans les statuts. C'est un peu "son" équipe. Il est donc logique qu'il s’entoure de qui il veut, que l'équipe soit
représentative ou pas des différents courants du parti.
puis il cumule sa fonction de chef avec celle du limogé.
De façon temporaire, le temps de nommer un nouveau membre.
Bref ! le petit flingueur en chef assoit son pouvoir au sein de l'exécutif en des pratiques peu démocratiques, sinon dictatoriales,
mais ce ne sont que petites dissensions internes. La philosophie de Podemos n'était-elle pas fondée sur l'horizontalité du processus de décision ?
A moins de n'être qu'un songe-creux sympathisant de , tout individu lucide ne peut que constater la dérive autocratique de Podemos.
En 2014 les militants avaient le choix : soit un parti très décentralisé, très "horizontal". Soit un parti ouvert sur sa base, mais avec quand même
une direction forte et resserrée. Donc plus "vertical". Et bien c'est le second projet qui a été approuvé très largement.
Donc non, Podemos ce n'est pas la même chose que Les indignés ou Nuit debout. Et c'est un peu logique, Podemos est né d'un constat d'échec :
alors que ces mouvements avaient la sympathie du public, la population a continué à voter comme par le passé. En l’occurrence en mettant la droite
au pouvoir aux législatives. L'explication des fondateurs de Podemos : ces mouvements ont du mal à offrir un débouché politique.
Pour le moment, Pablo Iglesias bénéficie encore du soutien des militants, mais si il persiste à imposer le blocage
d'une coalition gouvernementale, ses troupes pourraient faire défection.
Au contraire, ce sont les militants eux-mêmes qui ont rejeté la coalition telle qu'elle était proposée par le PSOE.
Un vote a été organisé sur le sujet, et 80% ont approuvé la ligne défendue par le "dictateur" Iglesias.