L’économie allemande se porte bien et le pays cherche de la main-d’œuvre qualifiée.
Mais pour les candidats à l’asile, trouver du travail s’avère difficile.
Le gouvernement veut faire voter rapidement une loi dite d’intégration leur ouvrant les portes de l’intérim.
Un déficit de qualification chez les réfugiés
Dans la réalité toutefois, l’intégration par le travail est un véritable défi. L’Institut de l’économie allemande de Cologne (IW) constate un "gros déficit de qualification" chez ces réfugiés, qui ne permettra pas à une Allemagne vieillissante de combler son manque de main-d’œuvre qualifiée.
Selon une étude réalisée en 2014 par le BAMF, un quart des Syriens, Afghans, Irakiens et Iraniens installés dans le pays avaient à peine terminé l’école primaire.
Après dix années de séjour en Allemagne, 60 % seulement des réfugiés ont un travail.
La Banque centrale allemande juge elle aussi qu’une grande partie des réfugiés sont menacés par le chômage. 130 000 demandeurs d’asile pourraient s’inscrire au chômage d’ici à la fin de l’année 2016.
La Fédération allemande des petites et moyennes entreprises, moteurs de l’économie nationale, se montre, elle aussi, peu optimiste. Ses 270 000 membres envisagent d’embaucher 200 000 personnes en 2016 mais très peu de réfugiés.
http://www.la-croix.com/Economie/Monde/ ... 1200758960