* La philosophie rousseauiste n'est pas idéaliste mais niaise. Elle est construit sur un axiome faux, à savoir que l'homme serait naturellement bon. C'est dénié tant par l'ethnologie (cf Margareth Mead et ses études sur le degré de violence dans les sociétés primitives, que par des études telles que les "Rois de Thulé" ou "Les Ikks" et qui montre que les sociétés primitives sont, au moins aussi violente que les sociétés civilisées... et, entre nous, quand je dis "au moins autant", il faut comprendre "bien plus"
Les utopistes sont toujours pris pour des niais, par les pessimistes. Dans une certaine mesure, cela se défend, parce qu'il n'y a pas de preuves formelles permettant de conclure que l'homme est véritablement bon par essence; mais il n'y en a pas plus pour montrer qu'il est forcément mauvais...
Ni bon, ni mauvais, disons.
* La "volonté générale" n'est pas une abstraction, ni dans sa conception majoritaire ni dans sa conception unanimiste.
C'est Rousseau, l'auteur du concept ; à lui de nous le dire, non ?
Demandez - vous aussi pour quelles raisons, il en faisait une abstraction. Effectivement, l'on pourrait dire que la volonté générale est ce qui reste après soustraction de la volonté de chacun, comme Maurras. L'on s'accorde sur très peu, une force de police par exemple ; mais cela ne mène pas très loin...
post4042177.html?hilit=rousseau#p4042177
* la critique que vous élaborez ne s'adresse pas tant à la démocratie dans son essence mais à la démocratie indirecte telle que pratiqué dans nos démocraties occidentales à savoir qu'elle est une abolition du pouvoir vis à vis d'un représentant qui, non astreint à un mandat impératif possède, de fait, la capacité temporaire d'être un tyran. C'est la "prétention" dont vous parlez, mais cette prétention est un vice de la classe politique et un abus vis à vis de la souveraineté populaire.
Les moyens de l'empêcher (recours au référendum, mandat impératif, exercice limité à la gestion et l'application et non à la décision etc...) existent, au moins conceptuellement, ils ne sont pas mis en place et ce n'est que preuve de la malévolence des prévaricateurs au pouvoir, pas de vice constitutif de la démocratie.
Je parle de ce qui est d'actualité. Cela ne m'empêche pas d'envisager des réformes. On en avait déjà parlé.
campagne-regionale-2015-f232/regionale-1er-tour-t136005-580.html?hilit=renouvellement
* La liberté du pouvoir n'est pas la tyrannie, la tyrannie étant, toujours par définition une spoliation de celui-ci, une usurpation. Une loi amorale, si elle est démocratique, c'est à dire décidé par la majorité ou le consensus, ne saurait être tyrannie, quand bien même fut-elle infâme.
Inversement, une loi édictée par un dictateur ou un roi-philosophe, ne saurait, d'essence, être infâme, mais elle restera un acte de tyrannie pour un démocrate.
Une trop grande liberté pour le pouvoir favorise la tyrannie. La liberté, c'est toujours pouvoir faire quelque chose.
* Enfin, faites votre choix. Vous critiquez la démocratie, vous critiquez le monarchisme, vous critiquez la tyrannie. Bien. Que louez vous donc?
Je ne suis pas assez savant pour me positionner. Critiquer, c'est la première étape; imaginer une solution, c'est celle d'après.