Tous ceux qui poussent des cris d'orfraie ne se posent pas la question de savoir pourquoi l'AFD semble le seul recours à la détresse des électeurs.
Il est plus commode de cacher la poussière sous le tapis en agitant le spectre du néo-nazisme.
Le danger ne viendrait alors plus de l'immigration massive mais d'une frange non négligeable de citoyens allemands auxquels on impose une politique suicidaire, et qui n'ont d'autre possibilité que d'utiliser leur bulletin de vote pour manifester leur refus de la politique migratoire de Merkel.
A Magdebourg (capitale du Land de Saxe-Anhalt), face aux réfugiés, les électeurs ont le sentiment que "la barque est pleine"
Structure économique faible, chômage élevé.
"Je suis en colère contre Angela Merkel. Elle ne dit rien, n’explique rien. Elle ne reconnaît pas que les choses sont difficiles, qu’il n’y a pas de solution et que les choses vont durer longtemps", s’alarme Kristin, la quarantaine
Otto, lui, se demande comment le pays va supporter l’effort financier de l’arrivée des migrants en Allemagne. "Bien sûr, il faut soutenir ceux qui en ont besoin. Mais à un moment donné, la barque est pleine. On a décidé cela sans nous consulter et il nous reste, nous contribuables, à payer la facture sur des décennies."
"Il est temps que Merkel s’en aille"
"Ici, les jeunes partent pour chercher du travail ailleurs. On a déjà du mal à reconstruire cette région. Et il faut en plus intégrer des réfugiés ?", s’inquiète Jonas. Pour Eilen, c’est la sécurité le problème prioritaire. "Les réfugiés habitent dans la ville, dans ce quartier. Et nous avons eu des agressions", assure-t-elle sans que nous ayons pu vérifier. "Je ne laisse plus sortir ma fille seule pour aller à l’école. J’en veux énormément à Merkel. L’AfD, je me fiche de savoir s’ils peuvent gouverner ", dit-elle.
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html