katou Que peut-on penser de Fabien Roussel ? Il dit le contraire de Marchais sur l'immigration par ex, le communisme c'est quoi aujourd'hui ?
le communisme comme théorie politique est ce qu'il est inchangé depuis toujours. Mais les partis deci delà c'est autre chose. Le PCF était adossé à l'URSS et son électorat dérivé d'une partie du syndicalisme.
Ces deux composantes sont mortes lors de la présidence Mitterrand.
Le problème du prolétariat français est son manque d'union et d'avoir été manipulé plus qu'ailleurs:
le syndicalisme du PCF souffrait de son affiliation à l'URSS et son côté idéologique utopiste qui n'accrochait pas chez le prolo dont les préoccupations sont terre-à-terre. Sans compter la peur de risque étatique pour le compte des soviets, du côté des élites.
le syndicalisme plus ou moins dans la ligne PS a pâti du PS justement, parti de bobos qui ont utilisé les thèmes de justice sociale simplement comme arguments bien sonnants pour leurs propres carrières.
Mitterrand et le mitterandisme, toute l'histoire du PS depuis sa naissance après guerre sur les cendres de la SFIO, jusqu'à sa mort sous Hollande, est l'histoire d'une arnaque de clans bourgeois utilisant le vote ouvrier pour l'accès au pouvoir.
Comme actuellement la classe ouvrière au sens travailleurs manuels ne fait démographiquement plus assez de poids à elle seule et est partiellement fragmentée par le prolétariat immigré plus récent, les élites ne la prennent plus en compte, mais estiment que les vastes classes moyennes, les bobos et les hauts de la pyramide bourgeoise sont démographiquement suffisants pour gagner des élections.
Une partie des gagne-petits sont des employés, qui ne sont pas des travailleurs manuels, et n'ont pas une histoire de conscience de groupe analogue à celle qu'avait un temps le prolétariat (manuel).
Un parti réunissant ces trois catégories: prolétariat récent maghrébin et africain hors sol, prolétariat traditionnel (l'ouvrier ch'ti par exemple), petits employés du monde cols blanc mais aux salaires des manuels, n'existe pas. Le prolo traditionnel "vieille France" genre ch'ti est lui passé chez Le Pen après la traîtrise du PS.
dans ce contexte ce qui reste du PCF doit pour subsister, se coller à d'autres courants, tous de pseudo-gauche bobo genre LFI, et donc la direction PCF doit adopter leurs thèmes, par exemple sur l'immigration.
Il n'y a plus de prolo à la tête du PCF. Roussel est journaliste, d'une famille d'employés, Brossat est un bobo de haut vol (universitaires parisiens)
Marchais critiquait l'immigration comme outil de dumping social de la part des élites, et pour la musulmane, comme risque de conflit culturel si trop importante.
Dans les années 90, pour compenser la suppression des thèmes socio-économiques comme objets de progressisme social, les idéologues du PS (genre Terra Nova) ont fait mousser les thèmes dits "sociétaux" exple le marriage des homos, les transgenreries, les coupages de poils en 36 avec les histoires LGTBRWXYZ, etc. C'est devenu les bannières officielles et officieuses via la presse bobo parisienne, du progressisme. Depuis interdit de dire "classe sociale" ou "socio-économique" càd, tout ce qui touche à la vie réelle au niveau du salaire et des factures à payer. Le terme même "prolétariat" est devenu tabou, synonyme de stalinisme: mettez-vous ça dans le crâne: le prolétariat n'existe pas!, on dit à la place la bouche en coeur, "classes populaires"¸ça sonne mieux.
Lâché, ignoré, le prolo est passé chez les Le Pen.
la direction du PCF, devenue bobo, est coincée dans l'espace-temps et dans les limbes, et pour exister comme appareil avec ses cadres et personnels de carrière, ils vont des alliances avec Mélenchon ou similaires.