Je commence par la cerise.
Fabrication d’une pâtisserie aux cerises de supermarché :
« Les cerisiers ont reçu pendant la saison entre 10 et 40 traitements de pesticides selon les années.
Les cerises sont :
décolorées à l’anhydride sulfureux,
recolorées de façon uniforme à l’acide carminique ou à l’érythrosine,
plongées dans une saumure contenant du sulfate d’aluminium,
reçoivent un conservateur comme le sorbate de potassium (E202),
enduites d’un sucre qui provient de betteraves qui, comme les blés, ont reçu leur bonne dose d’engrais et de pesticides.
Ce sucre est :
extrait par défécation à la chaux et à l’anhydride sulfureux,
décoloré au sulfoxylate de sodium,
raffiné au norite et à l’alcool isopropylique,
azuré au bleu anthraquinonique.
Par ces traitements, les cerises ayant donc perdu tout leur goût, il est nécessaire d’ajouter un parfum artificiel alimentaire. Ce parfum est une recréation synthétique du goût et de l’odeur à partir d’éléments artificiels
issus de la chimie du pétrole aux prix de revient extrêmement faibles – par économie d’échelle – en comparaison du parfum naturel de fruit.
Le parfum artificiel de cerise se compose donc des molécules synthétiques (donc à la stéréochimie inversée) suivantes :
acétate d’éthyle
acéthyl méthylcarbinol
butyrate d’isoamyle
caproate d’éthyle
caprylate d’isoamyle
caprate d’éthyle
butyrate de terpényle
géraniol
butyrate de géranyl – acétylacetate d’éthyle
heptanoate d’éthyle
aldéhyde benzoique
aldéhyde p-toluique
vanilline
essence artificielle d’amande amère SAP
essence artificielle de girofle Bourbon
essence artificielle de cannelle Ceylan
essence de lie de vin. »