C'est effectivement ce qui s'est passé.
La perspective d'un débat sur un gouvernement et un parlement de la zone euro va à l'encontre des thèses teutonnes et représentent en soi
une réforme des institutions européennes qui ne dit pas son nom. C'est l’amorce de la construction européenne par cercles concentriques ...
et un pas vers une structure de type plus fédéral. Wait and see, l'UE pourrait entrer dans une phase de reconstruction forcée ....
La thèse teutonne c'est celle qui prédomine. Et à l'heure actuelle l'Allemagne ne prône pas un recul de l'intégration économique,
c'est même plutôt l'inverse. Elle est favorable à plus de fédéralisme pour réduire les marges de manoeuvre des Etats qui ne
suivent pas la ligne prônée à Bruxelles, donc à Berlin. En revanche on pourra toujours courir pour qu'elle accepte le "dernier cercle".
Celui qui impliquerait de gros transferts de richesses comme lors de la réunification.
Quand à ce "parlement de la Zone Euro", même chose. Pourquoi l'Allemagne aurait à le craindre ? Au contraire. Face à Tsipras ça aurait
renforcé sa position. Elle aurait obtenu un vote favorable à sa ligne et aurait pu opposer une fin de non-recevoir à toute négociation.
La "démocratie" ayant parlé.
Je ne sais pas vraiment ce qu'Hollande a dans la tête. Mais Mitterrand aussi avait cru pouvoir contenir la puissance allemande
à travers le système européen. On a vu le résultat.
Les enjeux dépassent largement les considérations politiciennes intérieures.
Il ne faut pas se tromper.Aprés, qu'un président de gauche soit approuvé par la gauche, c'est pas paradoxal en soi ...
Non ce que je disais, c'est que Hollande n'avait pas forcément intérêt à ce que Tsipras s'en sorte haut la main.
Car ça aurait renforcé le camp Mélenchon avec lequel il est en concurrence, voire en conflit aujourd'hui.
Dans le plan d'aide de 80 milliards, environ 35 milliards sont affectés à l'investissement et au développement économique et industriel.
Il va de soi que la Grèce ne pourra respecter les termes de l'accord uniquement en procédant à des investissements et en renforçant son économie.
En fait les 35 milliards ce sont les fonds structurels déjà programmés pour la période 2014-2020. Les mêmes que reçoivent la Pologne ou la Roumanie
par exemple. Et une partie prend en fait la forme de prêts à faible intérêts. Mais bon est habitué avec Juncker, il avait déjà fait le coup avec son pseudo
plan de relance demandé par Hollande.
En tout cas c'est clair que relancer l'investissement en continuant à presser les ménages comme des citrons, ça va être difficile.
Tout ne peut pas reposer que sur le tourisme ou les quelques entreprises exportatrices.