Tout ce que l'on a obtenu c'est de rallonger la dette de la Grèce d'environ un tiers, alors qu'elle est déjà incapable de nous rembourser ce qu'elle nous doit. On va fatalement se retrouver dans six mois ou un an avec les mêmes protagonistes discutant du même problème, avec un montant encore plus énorme à gérer.
Ben quand on lit,
on se demande comment la Grèce peut s'en sortir quand on doit lui prêter de l'argent pour qu'elle nous rembourse des échéances...
C'est un plan sur le long terme.
Dans l'immédiat il s'agit d'éviter la cessation de paiement et l'effondrement de l'économie grecque avec les conséquences sociales et politiques que ça suppose.
Dans le plus long terme, les reformes doivent permettre de rationaliser et d'équilibrer les finances publiques grecques, un plan d'investissement et de relance ( financé par l'UE ) doit permettre à la Grece de créer suffisamment de richesses pour honorer ses dettes.
Aujourd'hui, la Grece doit emprunter pour rembourser ses dettes, c'est clair.
Lui refuser ce fric reviendrait à faire une purge qui tuerait le malade.
Il faut rester rationnel et cartésien, à partir du moment ou on souhaite éviter une crise financière européenne, il faut s'en donner les moyens et en payer le prix.
Une fois de plus, ce prix est moindre que la perspective d'une nouvelle crise monétaire européenne alors que les nations européennes ont besoin de confiance et de stabilité pour retrouver un niveau de croissance plus élevé.
Cette crise a été l'occasion d'un bras de fer politique intra-européen qui opposait 2 visions : la vision libérale symbolisée par merkel et la vision d'une grande Europe politique plus solidaire portée par le président français.
Globalement, la France a réussi à faire plier les égoïsmes européens.
François Hollande a été à la hauteur de la grandeur de la France.
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Ou comment donner un aspirine a un gangréneux.
Quelle gloire de la part du docteur Hollande !
Tout ça pour ça. :