Je vous renvoie aux définitions de la tyrannie de la majorité car je pense qu'il y a une méprise sur son sens : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tyrannie_ ... orit%C3%A9

Si l'on s'en tient à la définition que vous fournissez, qui est également mienne, ce que je dis tiens très bien. La tyrannie de la majorité ne nécessite nullement un nombre minimum, requis, formant ladite majorité. Ainsi, l'argument consistant à dire que le principe ne tendrait pas à s'appliquer dès lors que la population est faible apparaît désuet.

Concernant cet argument plus généralement, je pense, pour ma part, qu'il est fondamentalement anti-démocratique. L'expression la plus connue, servie en abondance, est évidemment la fameuse accession au pouvoir d'Hitler par un processus démocratique. Mais c'est une vieille rengaine puisque dès 1848, la gauche hurlait malheur car le peuple (dans une acception, jadis, certes, bien plus restreinte) avait osé élire un 'Bonaparte' au pouvoir. Dans ce cas, rétablissons la couronne, finissons-en de ces obscures expressions plébéiennes !

Cela ne me dérange pas que l'on interdise les minarets. En réalité, je m'en fous, je déplore juste que l'on mobilise tout un Etat pour un sujet aussi risible destiné à calmer les ardeurs des électeurs qui ont justement cette impression de "lutter contre l'islamisation" et de "défendre des valeurs conservatrices".

C'est ici que nous avons un désaccord fondamental. Le référendum sur le minaret n'est pas stupide pour deux raisons : le minaret n'est pas obligatoire en Islam et le minaret pose un débat sur la laïcité : l'espace public doit-il être occupé par un monument religieux. Et ces questionnements ne sont ni risibles ni méprisables. La défense de sa culture, de son environnement, de son univers n'est pas abjecte. C'est ce qui emporte une nation. On a tendance à omettre toute la dimension spirituelle de la vie en société, qui est colossale. Et ce qui emporte une nation possède, à mon sens, toute sa place dans le référendum.

Qu'une même initiative puisse légiférer sur des minarets ou sur le régime fiscal ou la sortie de l'énergie nucléaire me paraît grotesque.

Alors, là, en revanche, je suis tout à fait d'accord. Je ne pense pas qu'il faille utiliser frénétiquement le référendum.

  • [supprimé]

Bonjour,

L'Europe revêt un caractère abstrait. Et l'abstraction suscite la suspicion. Les individus ont tendance à penser que plus les choses sont proches plus elles sont acceptables. Déjà la distance entre la classe politique Française et les citoyens est jugée trop importante. Alors si on ajoute à la distance l'échelon Européen tout le monde s'affole.

Cordialement.

Bonjour,

L'Europe revêt un caractère abstrait. Et l'abstraction suscite la suspicion. Les individus ont tendance à penser que plus les choses sont proches plus elles sont acceptables. Déjà la distance entre la classe politique Française et les citoyens est jugée trop importante. Alors si on ajoute à la distance l'échelon Européen tout le monde s'affole.

Cordialement.

Tout d'abord, vous confondez Europe avec Union Européenne. La Suisse, la Norvège, la Biélorussie, la Russie ou encore l'Ukraine font partie intégrante de l'Europe, géographiquement et culturellement et ne sont pourtant pas membres de l'Union. La novlangue, pratiquée à la perfection par le Président Hollande et qui a tendance à les superposer afin de présenter l'Union comme une inéluctable réalité politique, a tendance à trop souvent l'oublier.

En outre, l'Union Européenne n'est absolument pas abstraite. Elle possède des institutions très concrètes qui emportent des réalités elles aussi très concrètes. La Commission Européenne et ses politiques budgétaire ou de politique étrangère sont très concrètes. La Banque Centrale Européenne et sa politique monétaire sont très concrètes. La Cour de Justice de l'Union et la Cour Européenne des Droits de l'Homme et leur empire sur l'idéologie juridique sont également très concrètes. Il ne faut pas soustraire la réalité politique à vos impressions.

Enfin, la distance entre les peuples et les gouvernements ne pose pas, en soi, de problème. Lisez ma signature (citation De Gaulle). Toute la clef réside dans le destinataire de la gouvernance. Gouverne-t-on pour soi ou pour le peuple ? Nous vivons, malheureusement, à l'époque de l'aristocratie sans noblesse, qui ne gouverne plus au nom du peuple.

L'Europe est un monstre d'inefficacité . La comparaison avec l'empire romain et napoléonien n' est pas appropriée . C'est une construction sur la défensive , qui peine à maintenir une union et se soumet à l'impérialisme américain et chinois .

Je vous renvoie aux définitions de la tyrannie de la majorité car je pense qu'il y a une méprise sur son sens : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tyrannie_ ... orit%C3%A9

Si l'on s'en tient à la définition que vous fournissez, qui est également mienne, ce que je dis tiens très bien. La tyrannie de la majorité ne nécessite nullement un nombre minimum, requis, formant ladite majorité. Ainsi, l'argument consistant à dire que le principe ne tendrait pas à s'appliquer dès lors que la population est faible apparaît désuet.

Concernant cet argument plus généralement, je pense, pour ma part, qu'il est fondamentalement anti-démocratique. L'expression la plus connue, servie en abondance, est évidemment la fameuse accession au pouvoir d'Hitler par un processus démocratique. Mais c'est une vieille rengaine puisque dès 1848, la gauche hurlait malheur car le peuple (dans une acception, jadis, certes, bien plus restreinte) avait osé élire un 'Bonaparte' au pouvoir. Dans ce cas, rétablissons la couronne, finissons-en de ces obscures expressions plébéiennes

Je serais favorable à une monarchie constitutionnelle en France pour régler ce problème de monarque républicain, à la fois chef d’État et chef de l'exécutif. Autant j'ai du respect pour De Gaulle pour son passé de résistance, autant je trouve qu'il nous a mis bien dans la merde avec sa Ve République. Mais ça, c'est un autre problème.

En réalité, lorsque l'on parle de "majorité", on parle de la majorité des électeurs, les électeurs étant eux-mêmes une minorité dans le pays. D'ailleurs, les Suisses ont lancé une initiative pour récompenser les votants réguliers à ces votations par une baisse de leurs impôts. Ce système commence donc à montrer ses limites. Moins d'un Suisse sur deux se déplace pour aller voter et sans doute ce chiffre serait-il encore moins élevé si certains électeurs ne se forçaient pas aller aux urnes pour contrer une décision.

En parlant de tyrannie de la majorité, les Suisses ont attendu jusqu'en 1971 avant d'accorder le droit de vote aux femmes. Le dernier canton à l'avoir accordé l'a fait... en 1990.

Cela ne me dérange pas que l'on interdise les minarets. En réalité, je m'en fous, je déplore juste que l'on mobilise tout un Etat pour un sujet aussi risible destiné à calmer les ardeurs des électeurs qui ont justement cette impression de "lutter contre l'islamisation" et de "défendre des valeurs conservatrices".

C'est ici que nous avons un désaccord fondamental. Le référendum sur le minaret n'est pas stupide pour deux raisons : le minaret n'est pas obligatoire en Islam et le minaret pose un débat sur la laïcité : l'espace public doit-il être occupé par un monument religieux. Et ces questionnements ne sont ni risibles ni méprisables. La défense de sa culture, de son environnement, de son univers n'est pas abjecte. C'est ce qui emporte une nation. On a tendance à omettre toute la dimension spirituelle de la vie en société, qui est colossale. Et ce qui emporte une nation possède, à mon sens, toute sa place dans le référendum.

C'est pourquoi je disais que la Suisse souffrait d'un certain malaise, sans doute inhérent à son caractère artificiel. La Suisse est une Belgique alpine, tiraillée comme elle entre trois langues, constituée en État comme elle par l'arrogant pouvoir napoléonien, qui faisait fi des disparités culturelles et identitaires. Quand un Etat est suffisamment soudé, quand une nation = un Etat, il n'y a pas lieu de légiférer sur des questions comme le minaret. Pour autant que je sache, si les mosquées ont débarqué en Suisse, c'est parce que les Suisses l'ont voulu et c'est dans leur mentalité de vouloir le beurre et l'argent du beurre.

On s'est sans doute un peu éloigné du sujet. Tout ça pour dire que concevoir l'Europe comme la Suisse, c'est nous contrainte à une Union Européenne fédérale, où le pays "France" serait considéré comme un Etat fédéré et ce alors même que la France est elle-même une construction artificielle, qui n'a rien d'une nation. Je n'ai pas envie que la France soit davantage un suppôt de l'UE bureaucratique, je préférerais une Europe à 500 États, qui abolit tous ces Etats artificiels. La voilà, la réelle Europe.

L'Europe un monstre ?

La conséquence plutôt d'une accumulation d'erreurs (volontaires ou non) de la part de nos politiciens(droite et gauche confondus) qui fait qu'aujourd'hui on ne sait plus à quoi sert véritablement l'Europe,quel avenir nous est proposé.

Point d'orgue à cela la mise en avant quasi permanente de la faute à l'Europe face à nos difficultés quotidiennes.

L'Europe telle quelle est aujourd'hui qui en veut vraiment?

Bonjour,

L'Europe revêt un caractère abstrait. Et l'abstraction suscite la suspicion. Les individus ont tendance à penser que plus les choses sont proches plus elles sont acceptables. Déjà la distance entre la classe politique Française et les citoyens est jugée trop importante. Alors si on ajoute à la distance l'échelon Européen tout le monde s'affole.

Cordialement.

Tout d'abord, vous confondez Europe avec Union Européenne. La Suisse, la Norvège, la Biélorussie, la Russie ou encore l'Ukraine font partie intégrante de l'Europe, géographiquement et culturellement et ne sont pourtant pas membres de l'Union. La novlangue, pratiquée à la perfection par le Président Hollande et qui a tendance à les superposer afin de présenter l'Union comme une inéluctable réalité politique, a tendance à trop souvent l'oublier.

En outre, l'Union Européenne n'est absolument pas abstraite. Elle possède des institutions très concrètes qui emportent des réalités elles aussi très concrètes. La Commission Européenne et ses politiques budgétaire ou de politique étrangère sont très concrètes. La Banque Centrale Européenne et sa politique monétaire sont très concrètes. La Cour de Justice de l'Union et la Cour Européenne des Droits de l'Homme et leur empire sur l'idéologie juridique sont également très concrètes. Il ne faut pas soustraire la réalité politique à vos impressions.

Enfin, la distance entre les peuples et les gouvernements ne pose pas, en soi, de problème. Lisez ma signature (citation De Gaulle). Toute la clef réside dans le destinataire de la gouvernance. Gouverne-t-on pour soi ou pour le peuple ? Nous vivons, malheureusement, à l'époque de l'aristocratie sans noblesse, qui ne gouverne plus au nom du peuple.

Bonjour,

Par Europe je sous-entendais UE. Vous dîtes que l'UE est concrète, mais peu de gens savent comment elle fonctionne. Ainsi ce qui est restitué du fonctionnement de l'UE est loin de la compréhension des petites gens.

Cordialement.

Je serais favorable à une monarchie constitutionnelle en France pour régler ce problème de monarque républicain, à la fois chef d’État et chef de l'exécutif. Autant j'ai du respect pour De Gaulle pour son passé de résistance, autant je trouve qu'il nous a mis bien dans la merde avec sa Ve République. Mais ça, c'est un autre problème.

À l'heure où la fonction présidentielle est doublement piétinée par les institutions européennes et la modicitié de nos présidents, se plaindre d'un pouvoir présidentiel pléthorique est, sinon perspicace, du moins cocasse.

On s'est sans doute un peu éloigné du sujet. Tout ça pour dire que concevoir l'Europe comme la Suisse, c'est nous contrainte à une Union Européenne fédérale, où le pays "France" serait considéré comme un Etat fédéré et ce alors même que la France est elle-même une construction artificielle, qui n'a rien d'une nation. Je n'ai pas envie que la France soit davantage un suppôt de l'UE bureaucratique, je préférerais une Europe à 500 États, qui abolit tous ces Etats artificiels. La voilà, la réelle Europe.

Oh, sacripant !

La France n'est pas une nation ? Elle est, à l'inverse, l'une des plus grandes et l'une des plus anciennes nations du monde.

En 1124, le ralliement des armées seigneuriales au roi pour combattre l'ennemi germanique est considéré comme la première manifestation de la nation française. En 1214, à Bouvines, le roi vainc les seigneurs coalisés et établit l'unité nationale. Cinq siècles plus tard, la Révolution Française crée la nation et le 14 juillet que nous célébrons tous les ans rend hommage à la fête de la Fédération du 14 juillet 1790 durant laquelle le roi se réconcilia avec le peuple pour former la nation. Et j'ai éludé nombres d'événements qui forgèrent cette entité. Qui n'est pas mise à mal par les particularismes régionaux comme vous semblez le dire. Au contraire:

La Corse, qui est réputée comme défendant un sentiment régionaliste puissant, a énormément donné dans la Seconde GM. Fred Scamaroni, né en 1914, était jeune haut fonctionnaire avant la dernière guerre. Dès 1940, il est gaulliste et résistant, il est arrêté en Corse en 1943 par les armées d'occupation italiennes. Il se suicide dans sa cellule avec un fil de fer, en s'ouvrant les veines pour ne pas parler. Vous, aujourd'hui, pousseriez-vous à ce stade l'amour de votre pays et le sens de l'honneur, à savoir de ne pas livrer ses camarades, en étant obligé de se donner la mort à petit feu, dans d'atroces souffrances ? Avec son propre sang, il écrit sur les murs de sa cellule : "Je n'ai pas parlé, Vive De Gaulle ! Vive la France !". Voilà comment se payer l'immense dignité d'aimer son pays jusqu'au bout.

L'Europe n'est pas un monstre, c'est un outil pour détruire les nations, inventé par leurs ennemis de toujours et dirigée particulièrement vers la France et maintenant l'Allemagne

L'Europe est complexe, mais elle construit petit à petit un continent cohérent, pacifique et qui a pour réflexe la négociation plus que le combat meurtrier.

Même si cela peut paraître laborieux, même si l'Europe est un bouc émissaire facile, le travail réalisé est impressionnant et solide.

Par Europe je sous-entendais UE.

J'avais bien saisi. Ceci constitué par une novlangue tendant, volontairement ou non dans votre cas, -je ne me permettrais de douter de votre discernement-à décrire l'Union Européenne comme congénitalement liée à l'Europe. Cet amalgame est un travers de langage nocif.

Vous dîtes que l'UE est concrète, mais peu de gens savent comment elle fonctionne. Ainsi ce qui est restitué du fonctionnement de l'UE est loin de la compréhension des petites gens.

Soit. Encore que. Nous sommes au pays de Descartes, les gens possèdent une clairvoyance vis-à-vis du souverain rarement absurde.

Seulement, dans votre premier message, vous sembliez expliquer la méfiance des gens face à ces institutions comme étant le fruit de l'abstraction. C'est peu élogieux envers vos compatriotes et trop affable envers l'Union.

L'Europe est complexe, mais elle construit petit à petit un continent cohérent, pacifique et qui a pour réflexe la négociation plus que le combat meurtrier.

Même si cela peut paraître laborieux, même si l'Europe est un bouc émissaire facile, le travail réalisé est impressionnant et solide.

L'Union Européenne n'est absolument pas la raison de la paix en Europe.

La paix en Europe -du moins militaire, parce qu'économiquement et dans les consciences, ce n'est pas franchement une réussite (vous voulez une anthologie des expressions qu'empruntent par exemple les allemands vis-à-vis des grecs et les grecs vis-à-vis des allemands ?)- est le fait de la Guerre Froide, qui maintint l'Europe figée entre deux blocs, et de l'impossibilité de se mener une guerre nucléaire, parce que l'on sait que c'est un conflit dont on ne revient pas.

Par Europe je sous-entendais UE.

J'avais bien saisi. Ceci constitué par une novlangue tendant, volontairement ou non dans votre cas, -je ne me permettrais de douter de votre discernement-à décrire l'Union Européenne comme congénitalement liée à l'Europe. Cet amalgame est un travers de langage nocif.

Vous dîtes que l'UE est concrète, mais peu de gens savent comment elle fonctionne. Ainsi ce qui est restitué du fonctionnement de l'UE est loin de la compréhension des petites gens.

Soit. Encore que. Nous sommes au pays de Descartes, les gens possèdent une clairvoyance vis-à-vis du souverain rarement absurde.

Seulement, dans votre premier message, vous sembliez expliquer la méfiance des gens face à ces institutions comme étant le fruit de l'abstraction. C'est peu élogieux envers vos compatriotes et trop affable envers l'Union.

Bonjour,

Le fonctionnement de l'UE réside dans la compréhension du droit. Nul n'est sensé ignorer la loi, mais cette devise s'applique plutôt aux automobilistes ou aux plagistes. Les règles d'organisation revêtent à priori un caractère abstrait ou si vous préférez théorique. En ce sens l'absence de lien entre l'individu et la théorie suscite de la suspicion. On se dit que ce que l'on ne comprend pas vous est inévitablement hostile.

Cordialement.

Même si cela peut paraître laborieux, même si l'Europe est un bouc émissaire facile, le travail réalisé est impressionnant et solide.

L'Union Européenne n'est absolument pas la raison de la paix en Europe.

La paix en Europe -du moins militaire, parce qu'économiquement et dans les consciences, ce n'est pas franchement une réussite (vous voulez une anthologie des expressions qu'empruntent par exemple les allemands vis-à-vis des grecs et les grecs vis-à-vis des allemands ?)- est le fait de la Guerre Froide, qui maintint l'Europe figée entre deux blocs, et de l'impossibilité de se mener une guerre nucléaire, parce que l'on sait que c'est un conflit dont on ne revient pas.

Un peu court comme explication. Non seulement il n'y a pas eu guerre entre pays de l'UE, mais il n'y a même pas eu de menaces. Tout conflit y compris régional se règle par la négociation ou au sein des structures prévues à cet effet.

A noter que dès la guerre froide finie, les pays de l'est n'ont pas hésité à venir au sein de l'Ue, à notre grand bénéfice d'ailleurs, car cela a permis à notre croissance de se maintenir et cela a surtout augmenté le poids de notre continent.

Beaucoup de conflits ne sont pas nucléaires. Au niveau européen peu de pays ont la bombe de toute manière.

L'Union Européenne n'est absolument pas la raison de la paix en Europe.

La paix en Europe -du moins militaire, parce qu'économiquement et dans les consciences, ce n'est pas franchement une réussite (vous voulez une anthologie des expressions qu'empruntent par exemple les allemands vis-à-vis des grecs et les grecs vis-à-vis des allemands ?)- est le fait de la Guerre Froide, qui maintint l'Europe figée entre deux blocs, et de l'impossibilité de se mener une guerre nucléaire, parce que l'on sait que c'est un conflit dont on ne revient pas.

Ragnar c'est ça qu'il a écrit; ce que tu quotes c'est tes conneries habituelles.

L'Europe est complexe, mais elle construit petit à petit un continent cohérent, pacifique et qui a pour réflexe la négociation plus que le combat meurtrier.

Même si cela peut paraître laborieux, même si l'Europe est un bouc émissaire facile, le travail réalisé est impressionnant et solide.

L'Union Européenne n'est absolument pas la raison de la paix en Europe.

La paix en Europe -du moins militaire, parce qu'économiquement et dans les consciences, ce n'est pas franchement une réussite (vous voulez une anthologie des expressions qu'empruntent par exemple les allemands vis-à-vis des grecs et les grecs vis-à-vis des allemands ?)- est le fait de la Guerre Froide, qui maintint l'Europe figée entre deux blocs, et de l'impossibilité de se mener une guerre nucléaire, parce que l'on sait que c'est un conflit dont on ne revient pas.

La guerre froid s'est terminée il y a 25 ans quand meme, depuis, en Europe, il y a eu, et il y a des guerres.. toutes en dehors de l'Union Européenne.

Est ce que faire une union politique, qui dirigent être elles n'est pas une protection contre la guerre?

Difficile de le prouver bien sur, donc ce n'est qu'une opinion, mais je pense que oui.

Beaucoup de conflits ne sont pas nucléaires. Au niveau européen peu de pays ont la bombe de toute manière.

La théorie avancée lors de la construction européenne exprimait une volonté d'empêcher un conflit majeur européen (donc exit les tensions régionales). À l'image de ceux qui virent s'affronter la France et l'Allemagne en 1870, en 1914 et bien sûr en 1939.

Ainsi, je répète, ce conflit fut d'abord rendu impossible par la Guerre Froide qui figea l'Europe et plus particulièrement l'Allemagne, scindée en deux et donc incapable de nourrir une telle ambition (plus généralement, dans l'Histoire, la France ne fut prospère que l'Allemagne divisée -d'où la soumission contemporaine de la première à la seconde au sein de l'Union Européenne-). Après la réunification à la chute du mur, l'idée d'un conflit franco-allemand fut, alors, rendue impossible par sa dimension nucléaire.

Mais, croyez bien que les révélations récentes de Wikileaks présentant l'Allemagne comme le sous-traitant de l'espionnage américain sur la France honore la réussite, la fortune de ce couple de paix franco-allemand que vous célébrez !

No comment !

En effet , c'est difficile à ingurgiter .

L'Europe un monstre ?

La conséquence plutôt d'une accumulation d'erreurs (volontaires ou non) de la part de nos politiciens(droite et gauche confondus) qui fait qu'aujourd'hui on ne sait plus à quoi sert véritablement l'Europe,quel avenir nous est proposé.

Point d'orgue à cela la mise en avant quasi permanente de la faute à l'Europe face à nos difficultés quotidiennes.

L'Europe telle quelle est aujourd'hui qui en veut vraiment?

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