Peut-être, mais j'ai quand même l'impression qu'il y a plus souvent des smileys rigolards que des données chiffrées dans vos messages.
Tu te doutes bien que les autorités politiques ne vont pas alarmer les populations et les marchés en tenant des propos irresponsables.
Eurostat, BRI, banques européennes, Natixis... à part Manuel Valls, ce ne sont pas des autorités politiques. Ce sont au contraire les autorités politiques, surtout le PS au pouvoir, qui ont tendance à être alarmistes.
Voici un exemple avec M. Cambadélis : http://www.liberation.fr/politiques/201 ... de_1334537
La question de la Gréce n'est pas de nature comptable, elle est de nature politique et c'est ce qui la rend complexe.
L'UE est divisée entre 2 approches :
- l'approche germanique qui consiste à placer l'orthodoxie comptable en valeur suprême indépassable.
- l'approche française plus visionnaire qui voit en l'UE un projet politique et civilisationnel.
Le risque (pour les eurocrates) est surtout politique, c'est vrai. Il y a effectivement la possibilité que la zone euro et/ou l'UE se divise. Mais ces perspectives existent sans la Grèce. Le projet de référendum au Royaume-Uni est antérieur à cette crise. Pareil pour la pétition en Autriche (voir le fil sur ce sujet), etc.
Je remarque que l'approche "française", ou plutôt l'approche du gouvernement Hollande, coïncide parfaitement avec celle des Etats-Unis. Hollande, ou la voix de son maître outre-atlantique.
Hilary Clinton met aussi la pression sur l'Europe
Après Barack Obama ce matin, c'est au tour d'Hilary Clinton, candidate à la prochaine élection présidentielle des États-Unis, de presser les dirigeants européens de résoudre au plus vite la crise grecque :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015 ... groupe.php
19h22 : La Maison Blanche appelle la Grèce et l'UE à trouver un compromis
"Le référendum est terminé mais notre vision reste la même", a expliqué Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, jugeant qu'il était dans l'intérêt des deux parties de trouver une solution "qui permette à la Grèce de rester dans la zone euro".
http://www.lejdd.fr/International/UE/Su ... een-741134
Pour le coup, je trouve gonflé de parler de projet civilisationnel à propos de quelque chose de purement comptable : l'euro. Quant à l'UE, c'est une grosse administration supranationale avec des directives dans quasiment tous les domaines, plein de réglementation et de paperasserie. Je ne vois vraiment pas où est la civilisation là-dedans. Surtout que la civilisation européenne existe bien avant l'UE, laquelle remonte à 1993, suite à l'entrée en vigueur du Traité de Maastricht.
Je n'entends pas grand monde appeler à l'adhésion de la turquie qui approfondit depuis plusieurs années ( notamment avec Erdogan ) son identité musulmane qui n'est pas compatible avec les valeurs de l'UE.
La Turquie n'a pas sa place au sein de l'UE.
Les politiciens savent que les Français sont majoritairement opposés à l'entrée de la Turquie dans l'UE. Et c'est la même chose dans quasiment toute l'UE. Il n'y a qu'au Royaume-Uni, il me semble, qu'ils sont favorables à cette entrée. Ne vous étonnez pas du silence sur ce sujet. Pour le reste, c'est votre opinion. Ce n'est visiblement pas l'opinion de ceux qui négocient avec la Turquie pour qu'elle rentre dans l'UE. C'est la même réponse pour le Maroc. Vous ne voulez pas voir les faits et vous persistez à penser que votre opinion est l'opinion des eurocrates. Visiblement, non.