Je ne comprends pas trop comment on peut voir le poids de sa dette s'envoler à ce point si l'on est capable
de financer ses besoins primaires sur fonds propres.
Quand on parle de 175% de dette, il s'agit du ratio dette / PIB. Ce qui veut dire que même si le stock de dette se stabilise
ce ratio peut s'envoler si le PIB s'effondre. Et la Grèce est à -25% depuis la crise (Portugal ou l'Irlande -7%)
En plus c'est à peine en 2014 que ces excédents primaires ont été "constatés"... Et le but c'était surtout de faire taire les
critiques envers les "plans de réformes" jugés contre-productifs.
De toute manière, il faudra leur botter le train pour qu'ils arrêtent la fraude fiscale et le travail au noir, érigés en sport national dans le pays.
Enfin, ils ont décidé de refuser le plan de réformes de l'europe par référendum, je propose qu'ils nous soumettent eux-mêmes un projet
de sortie de crise, que l'on soumettrait à référendum européen.
Pendant 4 ans la Grèce a mis en oeuvre l'essentiel des mesures demandéds, on pourrait appeler ça "le Parfait petit manuel du Réformiste".
J'ai fait un petit listing :
- Réforme du secteur public : suppression de 150 000 emplois publics, baisse de 20 à 30% des salaires des fonctionnaires, suppression
de 95% des municipalités, privatisations pour 15 milliards d'euros
- Réforme du travail : baisse de 22% du salaire minimum, licenciements facilités, baisse ou suppression des indemnités, ouverture à la concurrence
des secteurs protégés,
- Réforme des retraites : âge légal fixé à 67 ans, cotisations fixées à 40 ans pour un taux plein, baisse de 20 à 30% du niveau des pensions
Quand à la fraude fiscale "courante" est-ce c'est vraiment dans ce contexte qu'on peut faire changer les comportements ?
Le chômage est à 25%, les salaires ont baissé de 30%, la TVA sur la nourriture a grimpé à 13% (5,5% en France).
Et dans le dernier "plan" la Troika exigeait une hausse à 23% !
Sur les entreprises ils ont bêtement fait fermer des tas de petits commerces. On refusant un échelonement des amendes.
Alors que des grosses boites et tous les "gens de biens" planquent depuis longtemps leur pognon ailleurs.
Se pose aussi la question de l'Eglise, mais même Syriza ne semble pas oser y toucher. Cette église étant très présente
dans la société, fait du social. Et l'allié nationaliste de Syriza y reste très attaché.