Oui, il peut être reproché beaucoup de choses à la Grèce : elle a maquillé ses comptes pour rentrer dans la zone euro, le travail au noir y est monnaie courante, la fraude fiscale est un sport national, la corruption atteint des niveaux élevés (notamment chez les inspecteurs du fisc), ect...
La population grecque, que ceux soient les élites, les classes moyennes, les patrons d'entreprise ou encore l'église orthodoxe, tout le monde a sa part de responsabilité concernant la situation de la Grèce aujourd'hui. La dette grecque est de 320 milliards d'euros, soit 177% du PIB.
Non, ce n'est pas en affamant la population grecque, en la paupérisant, via une austérité monstre imposée par l'Union Européenne (notamment par l'Allemagne), que la situation du pays s'améliorera. Une austérité est une politique économique qui vise à réduire l'ensemble des revenus disponibles à la consommation, par le recours à l'impôt, par le blocage des salaires, par l'emprunt forcé, par les restrictions de crédit et par le contrôle des investissements. La messe est donc dite : avec une trop grande austérité, ceux sont des ménages qui consomment beaucoup moins et donc c'est moins de rentrée d'argent dans les caisse d'un Etat. Et c'est ce qui se passe en Grèce. Il faut arrêter le délire. En Grèce, le taux de pauvreté est passé de 11,8% de la population en 2012 à 23,7% en 2013. En 2014, le taux de pauvreté était de 34,6% de la population, selon la Fondation pour la recherche économique et industrielle. Enfin, selon l'Unicef, 40% des enfants grecs sont en situation de pauvreté.
Le "non" de la population grecque au référendum signifie simplement qu'elle est prête à faire les efforts nécessaires pour rembourser la dette, mais pas au prix de l'austérité qui lui est imposée par l'Union Européenne. La population grecque demande à ce que toutes les conditions pour rembourser cette dette soit renégociées. Les conditions sont actuellement inhumaines, insoutenables. Même des animaux seraient mieux traités... Il va donc falloir que les dirigeants européens s'humanisent et se rendent compte que ce qu'ils sont en train de faire subir à la Grèce est contre-productif. Ils sont en train de "tiers-mondisé" un pays. Rien de plus, rien de moins. Avec leurs conneries, c'est un nouveau régime des colonels qui pourrait avoir lieu et alors là, franchement, ces dirigeants européens pourront gigoter comme des asticots autant qu'ils le veulent.......
De toute façon, des 320 milliards d'euros de dettes (177% du PIB), seule une partie sera rembourser... d'ici à ce que la dette grecque ne soit pas tout bonnement annulé. Je signale à tout hasard qu'au lendemain de la seconde guerre mondiale, les créanciers de la RFA, parmi lesquels se trouvait la Grèce, ont accepté d'annulé plus de 60% de la dettes allemandes contractée avant et après-guerre. Je ne fais que signaler.....................................................