C’est un succès de nouvelles forces politiques en rupture avec la classe politique traditionnelle de gauche ou de droite.
Podemos (à gauche de la gauche en est la figure de proue et Ciudadanos en catalogne son pendant de centre -droit).
En France il y a eu une succession d’élections locales et si la gauche socialiste au pouvoir a connu une sévère sanction, aucune force sur son flanc gauche n’en a profité.
Podemos a attiré par son absence de sectarisme un militantisme nouveau issu des mobilisations citoyennes .
La gauche de la gauche française tout comme la gauche classique et la droite ne se distinguent guère par le renouvellement de leurs cadres et leur ouverture d’esprit politique.
Il est peu probable un jour de les voir s’effacer derrière les candidatures à des postes électifs de personnalités qui ne soient pas de leurs rang comme Podemos l’a fait.
On peut noter le mode de scrutin à la proportionnelle qui en Espagne , à la différence de notre système majoritaire, favorise la percée de partis en développement.
Le modèle Podemos est-il exportable chez nous ?
Surement mais à très long terme. C’est pour des raisons qui tiennent à un contexte économique général et un système politique particulier.
Nos gouvernements n’ont pas mis en œuvre une politique d’austérité aussi brutale que celle de la Grèce et de l’Espagne avec une baisse drastique des revenus et des taux de chômage dépassant les 20%. Nous n’avons pas eu la bulle immobilière avec son cortège d’expulsions massives.
Podemos a laissé de côté la « pensée politique » ,laissant les personnes qui se ralliaient à leur cause libres de suivre leur sensibilité propre. Leur priorité est tout autre et en cela ils amènent un espoir nouveau.