tiresias
Tu écris : « Cette représentation de la France "gauloise" est une insulte envoyée au prophète qui a interdit le cochon ».
Propos parfaitement explicite, et générique, mais que l’on pourrait discuter dans le détail. Le Prophète ne l’a pas interdit, comme il n’a d’ailleurs rien interdit du tout dont nous ayons réellement et historiquement connaissance. Ce sont les hadits, en réalité élaborés comme le Coran dans les siècles qui ont suivi la mort de Mohamed, ou nettement plus tard, et plus en Perse et aux Indes pour ce qui est du texte du Coran lui-même, qu’en terres arabes, qui ont souligné cette interdiction.
Du temps du Prophète la question de l’interdiction ne se posait pas, la consommation du cochon n’étant pas pratiquée. L’on ne consommait pas de cochon depuis au moins quelques milliers d’années au Moyen-Orient, lorsque l’on a rédigé le Coran. Seules les zones tempérées voyaient la consommation du cochon sauvage, l’Europe ou l’Asie, mais pas le Proche ou le Moyen-Orient.
Les habitants depuis le début du néolithique, du moins en zones chaudes, y avaient vraisemblablement constaté, médecine empirique, les problèmes sanitaires potentiels dont le cochon était susceptible d’être le porteur. D’où cette absence de consommation dont témoignent les archéologues.
L’islam a connu une extension territoriale importante durant les siècles qui ont suivi l’époque de Mahomet. Les docteurs de la Loi Musulmane se sont trouvés dans l’obligation d’édicter des règles qui seraient communes à tous les musulmans, quel que soit le pays ou la latitude de l’endroit dans lequel ils vivaient.
Ils ont commencé par les habitudes qui étaient les leurs, dont l’interdiction de la consommation de certains aliments. D’où le halal qui était censé souder entre eux les musulmans, joint à la charia universelle.
Simples détails, c’est vrai, mais pas sans importance considéré sous l’angle de l’évolution des religions.