Le caractériel, c 'est plus Giordano Bruno, quant à Galileo il s' est vite calmé.
vous noterez que les deux seuls incapables qu'on fait mousser régulièrement sont --comme par hasard-- les deux amuseurs publics qui ont eu des emmerdes avec l'Inquisition (soi-disant) et que les Kepler, les Copernic, les Newton, et tous les autres, ne sont que très rarement sous le feu des projecteurs.
Ces deux grands génies que sont Bruno et Galilée vivaient en Italie, centre névralgique du catholicisme, à une époque où cette religion avait encore une grande influence, influence qui faute de pouvoir être maintenue par une autorité naturelle se maintenait dans la violence. Quelqu'un qui avait le malheur de se retrouver en porte-à-faux avec l'autorité religieux se retrouvait un peu dans la situation du conscrit de 14 qui voulant fuir une guerre absurde se retrouvait criblé de balles sur ordre de sa propre hiérarchie. Vous noterez par ailleurs que ces deux incapables comme vous dites sont aujourd'hui tenus en grands respects (et à juste titre) par les grands esprits de notre temps parmi lesquels d'ailleurs on ne trouve guère de religieux.
Kepler lui est né dans l'Allemagne actuelle et est issu d'une famille luthérienne, il baignait donc dans une religion qui s'autorise un peu plus d'ouverture d'esprit que sa rivale historique. Il pourra se marier, avoir des enfants, et publier sans qu'on lui cherche trop de noises.
Pour Newton c'est un peu le même topo, lui est né au milieu de l’Angleterre anglicane, loin de l'hystérie d'une église catholique apostolique et romaine décadente.
Copernic lui portera la robe sans qu'il n'en ait jamais eu la vocation et s'il n'eut de problèmes avec l'église du fait de ses idées sur l'héliocentrisme c'est qu'il aura eu l'intelligence de demander à ce que ses écrits sur la question ne soient jamais diffusés. Néanmoins, grâce à opiniâtreté d'un ami mathématicien son sera imprimé juste avant sa mort.
On peut en effet se demander pourquoi Copernic a mis tant de volonté à cacher ses travaux, un Cemab dirait que là où un Bruno ou un Galilée cherchaient à se faire mousser le chanoine polonais aura œuvré par humilité.
c'est pour ça que j'ai bien précisé d'entrée qu'on lui demandait de "prouver son hypothèse ou de la présenter comme telle"; précision ô combien importante. Il faut bien reconnaître en plus que Galilée s'est mis à dos les milieux scientifiques de l'époque, que sa légende est quand même très largement embellie, et que sa contribution à l'héliocentrisme est à peu près tout ce qu'on veut sauf indispensable.
Le bonhomme est somme toute décevant.
Quant à l'ouverture d'esprit des pays protestants, vous n'êtes pas sans savoir que Kepler a une tante qui a fini comme une merguez sur un barbac pour faits de sorcellerie, et que sa mère a également failli y passer.
je ne vous savais pas si pointilleux