Il me semble que la race des taureaux de combat est entretenue par l'homme ; si on arrête la corrida, la race disparaît ?
Il y en a peut-être qui aime ces taureaux en steak.
Au Moyen Age, en Espagne, pour les combats de l'arène, on prélevait des taureaux dans les troupeaux domestiques élevés pour le joug, la viande et le lait. Ces animaux n'avaient pas souvent les qualités athlétiques et la combativité requises pour les spectacles des arènes. Aussi quelques monastères d'abord puis des éleveurs nobles eurent l'idée de sélectionner des vaches et des taureaux pour obtenir des animaux mieux adaptés à la tauromachie. C'est ainsi qu'au fil des siècles ont été progressivement constituées, par sélection continue, des races de taureaux de combat. Les ganaderos (éleveurs), dès le Moyen Age, dans le choix des reproducteurs, ont sélectionné avant tout les animaux les plus agressifs. Rien de pire en effet dans une arène que le toro "manso" c’est à dire pacifique. Si l'animal refuse de charger, il ne peut y avoir ni combat ni spectacle.
Au fil des siècles les ganaderos ont réussi à produire des taureaux qui, au lieu de fuir dans l'arène, chargent systématiquement leurs tortionnaires à la moindre provocation. Le taureau de corrida est à l'espèce « bos taurus » ce que le pit-bull est à l'espèce canine.
A partir du début du 20ème siècle, à la demande des toreros, les ganaderos se sont efforcés de développer un 2ème caractère : soucieux de réduire le risque qu'ils encourent, les toreros veulent des taureaux suffisamment idiots pour charger le leurre, c'est-à-dire la cape ou la muleta qu'on agite devant eux au lieu de viser l'homme qui agite ce leurre. Les taureaux qui chargent répétitivement le leurre, voyant en lui leur ennemi, sans jamais s'en prendre au torero, sont dits "nobles". A l'inverse, un taureau qui, au bout de quelques passes, "s'avise", comprend que son ennemi c'est le torero et se désintéresse du leurre pour charger l'homme, un tel animal est dit "criminel", "assassin", "intoréable".
donc, il n'y a rien à changer, vu qu'ils finissent déjà comme ça. :
Tués après avoir souffert, la viande n'est pas très bonne.