gentille petite niaise.
Pas besoin de t'énerver
De l'intensité dans le combat, toujours. De l'impact.
Si l'on s'énerve, c'est la cornada assurée, même face à une vachette.
Le vrai combat est lorsque les combattants ne sont pas amoindris car piqués et harponnés avant le combat. Le torero n'a aucune gloire à se battre contre un animal "travaillé" par des picadores et autres. Les courses sont plus dangereuses car les toros sont indemnes.
Selon la présentation effectuée par le vétérinaire José Enrique Zaldívar , opposant à la corrida, devant le parlement catalan, le 4 mars 2010, dans le cadre des auditions ayant abouti à la suppression de la corrida en Catalogne, la théorie n'est « presque jamais » respectée, comme l'ont montré de nombreuses études anatomo-pathologiques réalisées sur des taureaux toréés :
dans 70 % des cas étudiés, les piques sont plantées beaucoup plus bas qu'elles ne devraient l'être (c'est-à-dire en arrière du morrillo), affectant plus de 20 muscles qui contrôlent directement tout le tiers antérieur du corps de l'animal ;
des veines, artères, nerfs et ligaments importants sont sectionnés au passage, faisant de la blessure beaucoup plus qu'une simple atteinte musculaire ;
la profondeur moyenne des blessures est de 20 cm, bien loin des 8,7 cm théoriques, et certaines peuvent atteindre 30 cm de profondeur ;
pendant le tercio de pique, le taureau perd son sang en abondance, de façon variable selon les blessures infligées. La perte de sang due à cette partie de la corrida est comprise entre 8 % et 18 % du sang total contenu dans le corps de l'animal.
Plusieurs caractéristiques techniques, conformes au règlement, permettent d'infliger ces dommages au taureau. Ainsi, la pointe de la pique, la puya, n'est pas conique, mais en forme de pyramide à trois arêtes acérées14,15, qui coupent le muscle là où un cône écarterait les fibres musculaires. Le règlement prévoit également que la hampe de la pique présente un alabeo16, une torsion vers le bas, qui permet d'attaquer le taureau sous un meilleur angle, plus plongeant17,15. D'autre part, même s'il s'agit de pratiques interdites pour la plupart, les picadors ont recours à plusieurs techniques permettant d'obtenir des blessures plus profondes et plus larges que ne le laisseraient supposer la largeur de la puya et l'existence de la cruceta (« allers et retours », ou encore barrenado, « vrille » : voir plus loin)