1- Dissoudre l'espace Schengen :
Il regroupe 20 états de l'UE, ainsi que 4 états associés. Il permet la libre circulation des personnes sur le territoire Européen. La responsabilité des contôles aux frontières incombe à l'ensemble des membres.
Cette sortie créerait, très vite, une situation intenable. D'abord pour la gestion des flux migratoires. Comment la France pourrait gérer à elle seule un domaine aussi complexe ?
La coopération entre les états membres est primordiale pour la protection contre l'immigration illégale ( cf agence "frontex").
En privant nos forces de police de données précieuses échangées entre états, le FN rendrait ainsi également un grand service au banditisme et aux réseaux terroristes du monde entier !
Selon "Migreurop", entre 1992 et 1995, 400 personnes sont mortes en tentant de rentrer dans l'UE. Elles furent 6000 (15X plus) pour la période 2008-2011.
Une politique basée sur une seule police nationale est désormais impossible à tenir.
La fin de Schengen = multiplication des contrôles = efficacité accrue du contrôle des frontières (globalement) + maîtrise de notre politique migratoire
Cela n'empêche aucunement la coopération entre état incluant l'échange de données comme des esprits simplets cherchent à le faire croire.
Plus de barrières, c'est plus de difficultés pour le grand banditisme et les réseaux terroristes.
(on notera, une barrière, cela s'ouvre et se ferme, ce n'est pas scellé comme des crétins pourraient vouloir le faire croire)
Ce serait par ailleurs hautement républicain pour la France que de se réapproprier la maîtrise de son territoire, pan important de la souveraineté nationale détenue (en théorie) par le peuple
2- Sortir de l'Euro :
Face à la baisse du pouvoir d'achat, quel beau remède miracle ce serait, n'est ce pas ?
Pour obetnir une telle mesure, il faut obtenir l'accord de l'ensemble des états bénéficiants de l'Euro. Autrement dit : option inenvisageable !
Mais développons tout de même...
Mme Le Pen rend l'Euro responsable de l'austérité. Comment expliquer alors que cette austérité existe tout autant au Royaume-Uni, disposant de sa propre monnaie ?
L'Euro, au contraire, a été un facteur de résistance face à la crise de 2008. Les banques ont fait faillite aux USA et au Royaume Uni, ruinant des milliers d'épargnants, alors que ce n'est pas arrivé dans la zone Euro. La BCE a prété des liquidités en quantité illimité aux banques pour qu'elles puissent se refinancer !
60% des exportations de la France se font en direction de la zone Euro. La solidarité européenne reste primordiale dans un contexte économique encore fragile. Toute sortie unilatérale de l'Euro plongerait nos partenaires européens dans le marasme économique : la monnaie commune subirait des attaques importantes.
Pourquoi Mme Le Pen fait-elle semblant de l'ignorer ?
70% de la dette Française ( environ 1300 milliards d'euros en 2012) est possédée par des investisseurs étrangers. Si il y a demain retour au franc et dévaluation, ce sont 1 600 milliards d'euros actuels que nous devrons.
Ces milliards supllémentaires (totalité du budget de l'état sur 1 an) nécéssiteraient une hausse brutale de l'imposition.
La France est très dépendante des importations de pétrole. La payer avec une monnaie faible équivaudrait à une hausse du prix de 20 à 30 % / litre.
Le coût de la sortie de l'Euro ?
Les estimations varient mais elles ont pour point commun d'être très alarmantes, y compris celle des conseillers du FN !
M.Sapir (dont le FN s'inspire) estime qu'elle serait de l'ordre de 108 milliards d'Euros sur 7 ans.
Pour la banque UBS, le coût d'une sortie de leuro serait de 6000 à 8000 euros par habitants pour la France.
Le passage du franc à l'euro s'est étalé sur 3 années pleines. L'idée d'un retour "immédiat" au franc est fantaisiste.
La fin des investissements étrangers et le reflux des capitaux seraient en revanche, aux, immédiats.
Déjà, la sortie de l'euro peut se faire sans l'accord des autres membres de l'espace euro.
C'est moins l'euro que le modèle social qui a protégé la France de la Crise de 2008, ce même modèle qui freine et étouffe notre économie (c'est un choix)
La sortie de l'euro permettrait selon le scénario le plus probable à chaque état de retrouver une monnaie adaptée à son économie et ses variables fiscales.
Des attaques seraient tout aussi inexistantes qu'avant l'Euro et pendant.
La dette n'augmenterait pas significativement, la perte n'étant supportée que par les rentiers, ce qui n'est que le prix du risque qu'ils auront pris.
Le retour à une relation saine directe avec la Banque de France permettrait de toute façon de faire cesser cette situation de dérives budgétaires et de sacrifice des générations futures.
La hausse du prix des importations est à nuancer par le dopage des importations. A noter que le prix du pétrole en France dépends plus des taxes qui pèsent dessus que sur la valeur du baril. Une rationalisation des dépenses sociales (entre autres) permettrait de ne pas voir de différence.
La fin des investissements étrangers est par contre une chimère. Le secteur privé ne serait que d'autant plus fonctionnel quand le système actuel s'acharne à l'achever.
3- Sortir de la PAC :
La PAC arnaque -t-elle la France ?
Elle en bénéficie plus qu'elle n'y contribue. Un budget Européen agricole de 64 milliards d'euros est mis à la disposition de la france pour 7 ans (2014-2020). La PAC permet de préserver les emplois du secteur dans une période de crise.
La PAC est un des pilliers de l'UE. Elle repose sur 3 principes : le protectionnisme, le productivisme et la solidarité. Preuve de son succès : l'UE est aujourd'hui le deuxième exportateur mondial dans le domaine agricole.
Le FN lui préfère un concept flou : "la coopération intérétatique entre nations Européennes". Il risque ainsi d'encourager la dissolution de la communauté Européenne en croyant pouvoir en tirer parti financièrement. Le risque de défection en cascade, incontrolée, est réelle.
Avec cette mesure la France se mettrai à dos ses ançiens partenaire commerciaux et politiques, réduisant ainsi 50 ans d'histoire commune tout en se privant des avantages économiques et commerciaux liés à l'accès libre de nos produits au marché européen.
Mais le plus grave est sans doute la situation dans laquelle se trouverait notre pays après cette sortie tant désirée du FN: un endettement record, et un pays écrasé, contraint à l'austérité la plus sévère.
Une grande blague.
Le France paye globalement plus pour l'UE qu'elle ne reçoit. Bref, une orientation budgétaire simple serait à appliquer.
Vous revenez ensuite sur une chimère de la fin de la moindre coopération économique imposée par autrui. Une chimère. Si il y a intérêts commun (et sur moult sujets il y aura), il y a coopération.