Ah, certes, vous m'embarrassez, c'est difficile à dire.
Par conviction profonde, je crois dans la spécificité de l'homme par rapport au règne animal en général (ceci sans vanne).
Maintenant, je maintiens qu'une observation et une connaissance plus poussée doivent nous éviter les affirmations téméraires et certaines unilatéralités qui ne se maintiennent que de l'ignorance et du refus de regarder seulement.
Le fait de s'enfiler comme ça, bien au-delà de ce qui est exigé par la reproduction, peut conduire à une certaine idée de quelque chose qui serait autre que la simple loi immanente de l'être (qui le fait tendre à persévérer dans l'être), donc à l'idée d'un surplus (d'un plus qu'être, si vous voulez), et peut-être de là à quelque chose qui transcende, qui sature l'être (au sens de réalité présente), ce n'est pas inenvisageable.
Donc pour me résumer et essayer de répondre nettement : les bonobos ont-ils besoin de Dieu pour forniquer ? Non. Leurs enculages incessants - et par conséquent irréductibles à la biologie simpliste - peuvent-ils faire signe, chez eux, vers un au-delà, je réponds que c'est bien possible.
Mais je ne l'affirme pas parce que je ne le crois pas.
Ils niquent plus que de raison (ou de nature), je ne sais pas pourquoi. Ca ressemble à de l'infinité, mais je ne crois pas qu'ils le comprennent.
Dit autrement, il y a peut-être là de l'infinité, mais pas une idée de l'infinité.