Il n'y a rien de pertinent à comparer les considérations de Moïse et ses disciples sur la création du monde (mises par écrit au VIIIe siècle av. JC au plus tôt) et les témoignages contemporains des faits qu'ils décrivent - connus et vérifiables de tous - contenus dans le Nouveau Testament.
Certains textes, les plus anciens, peut être au Huitième, l'essentiel sans doute plutôt vers le Cinquième.
Si tu veux dire que le témoignage est éloigné des faits, puisque la Création date de - 6000 et le récit vétéro-testamentaire de - 800, alors que dans le cas de l'Evangile, c'est contemporain, c'est drôle, mais ça ne suffit pas tout à fait. Ceci parce que la véracité et l'authenticité, c'est un peu comme la valeur chez Corneille : elle n'est pas liée au nombre des années et l'on peut tout à fait être contemporain et raconter des bobards.
Au moins tu accepteras de m'accorder que la contemporanéité n'induit pas la littéralité. Qu'on peut être mort et vérace, ou aussi être vivant et menteur. Que les hommes vivants (et voyant) n'ont pas plus de titre à la vérité que ceux qui sont morts ou pas encore nés.
Pour ce qui est des miracles, en particulier, le fait de les avoir vus (plutôt qu'entendus et rapportés) ne change à peu près rien à la nautre des choses et s'il y a dans les miracles quelque difficulté, elle ne tient pas au fait qu'on ait vu ou pas vu, c'est un élément secondaire, sur le fond. Miracle, ce n'est pas spectacle.