Je vois que des gens comme Zemmour parlent de destituer de la nationalité tous les gens qui ne sont pas nés en France.
Il a probablement pas assez de vécu le Zemmour sur ce coup là. Ce critère n'est pas le bon. Loin s'en faut.
Il y a beaucoup de français de souche de parents on ne peut plus français nés à l'étranger (ou ce qui hors de nos frontières aujourd'hui), c'est à dire souvent dans les anciennes colonies ou dans un pays où nos compagnies mondiales, pour certaines à l'époque championnes du monde, oeuvraient en français et employaient exclusivement des cadres français, bien supérieurs et plus fiables que ceux qu'on pouvait glaner dans d'autres pays. Et on peu s'étonner qui. Votre voisin blond les yeux bleus au noms bien français parfois à particule. Beaucoup de français sont aussi issus de mariages mixtes avec des gens des colonies mais totalement francophonisés, éduqués parfois dans un milieu scolaire 100% français, chrétiens et qui ont parfois vécu dans une autre colonie que celle d'origine, œuvrant pour l'administration française, portant très souvent un nom français ou francisé. Et pareillement pour beaucoup de français nés à l'étranger issus des mariages mixtes comme entre français et Québecois ou Belges ou Suisses, des pays quasi-français, plus que juste francophones, et puis d'autres enfants mariés entre un français et une des états du monde des plus avancés, qu'il soit Européen, Américain ou Asiatique. Et sans oublier qu'entre un provençal et un catalan les différences sont plus subtiles qu'entre un Provençal et un Nordiste, et qu'assurément un Corse se sentira plus proche d'un italien que d'un alsacien.
A cette simplification à outrance du problème, s'ajoute le fait que Zemmour oublie qu'à partir de 1981 et pas avant, 1981 et tout le temps depuis, avec l'arrivée de Mitterrand, la France a commencé sans plus s'arrêter à donner la nationalité à qui le demandait et était en France depuis plus de 2 ans (légalement ou pas) ou s'était marié (en blanc) à un français et allait même au-delà car nombre d'étrangers qui ne demandaient rien, recevaient sans distinction et enquête, la nationalité au bout de deux ans de résidence légale, notamment des jeunes arrivés à 16 ans et qui partaient par la suite faire le service militaire de deux ans en Algérie, pays qui se déclare régulièrement ennemi de la France, en refusant de le faire en France (alors qu'il n'aurait duré qu'un an). Sans oublier le droit de sol appliqué aux enfants de tous les illégaux, par ailleurs régularisés à chaque élection. Et dans les DOM TOM comme en Guyane ça tourne à la farce, avec une population du Surinam, non francophone, qui émigre pour naître en France, avoir le bébé reconnu automatiquement français, même s'il est parfois né quelques jours avant au Surinam, et toucher les allocs.
Et j'avoue que ce qui m'a laissé pantois c'est le fait que M Zemmour ait évoqué "le scandale que ces gens non nés en France reçoive une retraite française" comme tous les français de souche. Il faudrait lui rappeler que d'abord, il y a une différence à faire au niveau de la retraite minimale, parfois injustement données à quelqu'un qui n'a jamais travaillé en France ou cotisé, et ceux qui ont cotisé comme toute le monde et ont vu leur fruit du travail diminué par une épargne obligatoire fixée et régulée par une organisme monopolistique l'URSSAF certes plus ou moins régulé par l'Etat, mais qui n'est en fait qu'un remplacement, peut-être abusif, d'une retraite privée constituée d'épargne. En fait, cette retraite, tout le monde y a justement droit, s'il a cotisé, même s'il décide de vivre hors de France et ce n'est que justice ! La passe-droit c'est la retraite que certains touchent ou le RSA, en déclarant vivre en France, voire après s'être fait naturalisé et qui les perçoit donc de façon injuste et souvent illégale. Il s'agit en fait d'une aide sociale indue ou injustement donnée. Grosse différence !
Il faudrait souligner, par ailleurs, la différence entre avant 1981 et après car on assimile le début du Grand Remplacement à la présidence de Valéry Giscard D'Estaing, avec le regroupement familial, erreur qu'il a lui-même admise, mais il n'en était rien de la naturalisation. Et je me souviens de parents d'amis espagnols, qui avaient fui l'Espagne de Franco pendant la guerre et avaient un étiquette communiste, et ces gens qui avaient demandé la nationalité à de nombreuses reprises ne l'ont jamais reçus, même sous les gouvernements de gauche des années 50. Les enfants avaient reçu par clémence la nationalité française (et seulement sous Giscard alors qu'ils étaient nés sous De Gaulle dont l'administration ne leur avait pas donné car avec les deux parents étrangers le droit de sol ne s'appliquait pas automatiquement). Mais on avait continué à refuser la nationalité aux parents même sous Giscard ! Je tiens à souligner que ces parents parlaient un français impeccable sans accent, mais aurait-il été à nos côtés en cas d'invasion soviétique ? Chose logique donc de ne pas leur donner, avec un pouvoir soviétique qui pointait ses missiles nucléaires sur la France. Inutile de dire que pour les africains immigrés, leur compagne ou leurs enfants, souhaitant devenir français, en dehors des harkis, c'était mission impossible.
Je crois que c'est à cette première partie des naturalisations, obtenues à la légère de 1981 à nos jours, qu'il faut s'attaquer si les archives existent, pour bien les dépister, et dénaturaliser ces naturalisés non méritants. Ca permettra, même si on ne peut les expulser facilement, de les inciter en leur retirant le droit de vote et progressivement les aides et autres privilèges jusqu'à ce qu'ils partent.