Si vraiment il y a une guerre totale contre Israël est-ce que ce sera le début d'une guerre mondiale ?
Le Djihad islamique, guerre totale contre Israël
Publié le 01/12/2019 à 07:30
L'organisation terroriste, soutenue par l'Iran, est l'un des ennemis les plus intraitables de l'État hébreu. Elle nie son existence et son modèle de société, trop “occidental”, lui imposant un combat à mort.
C'est encore le petit matin dans Tel-Aviv, l'air marin est brutalement déchiré par le son strident des sirènes d'alerte. Le système de défense antimissile “Dôme de fer” est mis en action et intercepte dans le ciel bleu de la Méditerranée des roquettes tirées de Gaza par le Djihad islamique palestinien (DIP). Au-dessus des gratte-ciel des villes de la côte israélienne, de rapides traînées blanches viennent frapper les engins palestiniens qui explosent sans faire de victimes, mais jusqu'à quand ? Cette fois-ci, ce sont plus de 450 roquettes de différents calibres qui ont été lancées en deux jours, forçant plus d'un million de civils à rejoindre les abris. Outre Tel-Aviv, Ashdod, Askhelon et Herzliya ont été notamment visés, les 13 et 14 novembre derniers. Les engins de mort tombent sur des objectifs civils, des maisons et même des autoroutes en pleine circulation. La riposte israélienne fera, elle, 34 morts, essentiellement dans les rangs du DIP.
Dans les rues, l'inquiétude se lit sur les visages.
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Pour l'État hébreu, la bataille qui vient d'avoir lieu avait un double but. D'abord, protéger la population israélienne, ensuite riposter avec précision au Djihad islamique sans toucher d'objectifs liés au Hamas pour éviter un engrenage non souhaité par le gouvernement. D'après nos sources en Israël, Baha Abou al-Atta voulait justement empêcher le Hamas de conclure des trêves avec Israël, et c'est aussi et peut-être surtout pour cela qu'il a été éliminé.
Les ripostes israéliennes sont ainsi toujours coûteuses et complexes du fait de la qualité des missiles employés et du renseignement de terrain nécessaire à leur conduite. C'est bien ce qui inquiète Ron Tira, colonel de réserve de l'armée de l'air. À la menace du DIP, il craint la complication qui pourrait venir d'un conflit simultané avec le Hezbollah, dans ce que les experts israéliens nomment désormais la « guerre du Nord » . Elle inclut, en plus du Liban, la menace des différentes milices chiites qui se sont déployées en Syrie ces dernières années : « Le Hezbollah a désormais à sa disposition des armes de plus en plus précises et dispose, en quantité, d'un arsenal de missiles sol-sol équivalent à celui de tous les membres de l'Otan, hors États-Unis. »