Bonjour !
Les jeux olympiques d'hiver de 2022 auraient-ils du plomb dans l'aile ? Le 15 novembre 2013, le CIO annonçait avoir pré-retenu les candidatures de six ville pour organiser les JO d'hiver de 2022 : Stockholm (Suède), Cracovie (Pologne), Lviv (Ukraine), Oslo (Norvège), Almaty (Kazakhstan) et Pékin (Chine). Pourtant, de ces six villes, trois d'entre elles vont progressivement retirer leurs candidatures : Stockholm, le 17 janvier 2014 ; Cracovie, le 26 mai 2014 ; Lviv, le 30 juin 2014.
Le 7 juillet 2014, le CIO annonce donc que, suite à l'étude des dossiers des trois villes restantes, leurs candidatures sont acceptées. Déjà, à ce moment-là, le choix du CIO n'est pas surprenant. Six ville au départ, trois à l'arrivée. Le CIO ne pouvait pas mettre de côté une des trois villes restantes, au risque de se retrouver avec un choix plus que restreint. Déjà que trois, ce n'est pas énorme... Mais le CIO s'est-il demandé pourquoi sur six villes, trois se sont retirées ? Apparemment, non..... Cela ne l'a pas choqué plus que ça....
Voilà que la semaine dernière, le 1er octobre 2014, Oslo a jeté également l'éponge. Le CIO va d'ailleurs demander des comptes à Oslo, ville qu'il estimait la plus favorite pour organiser ces jeux olympiques d'hiver.
Toutes les villes qui ont retiré leurs candidatures l'ont fait pour des raisons financières. N'est-ce pas là une preuve que les jeux olympiques d'hiver, mais aussi d'été, ne sont devenus qu'une affaire de pognon, le sport passant en second plan ? Nous sommes là devant nos télévisions à acclamer des sportifs, durant ces jeux, mais n'acclamons-nous pas le côté fric plutôt que le côté sportif ?
Les jeux olympiques d'été de 2012 à Londres ont coûté à la capitale du Royaume-Uni la modeste somme de 11 milliards d'euros, pour seulement 2,5 milliard de recettes globales, selon le blog éco-sport du Monde. Pour organiser les jeux olympiques d'hiver de 2014, Sotchi a dépensé 37 milliards d'euros, selon le vice-premier ministre russe Dmitry Kozak. Autant d'argent, pour quelles retombées économiques ?
Le fait que pour ces jeux olympiques d'hiver, il ne reste désormais plus que deux villes candidates (Almaty au Kazakhstan et Pékin en Chine) devrait faire réfléchir le CIO. Il y a clairement quelque chose qui ne va pas. Le monde du sport est devenu un spectacle. Le monde du sport est devenu une industrie. Mais qui est désormais prêt ou qui a désormais les moyens de dépenser des milliards pour organiser des jeux olympiques aujourd'hui ? Uniquement la Russie ou la Chine ? Et d'abord, pourquoi devoir dépenser autant pour organiser des jeux olympiques ? Pour le CIO, une ville qui ne dépenserait que quelque millions d'euros, face à une autre qui ne dépenserait que quelques milliards est d'office hors jeu. Mais sous quels prétexte ?
Et j'oublie de parler du dossier de candidature, qui coûte également très cher à la ville qui se porte volontaire pour organiser les jeux olympiques. Si sa candidature n'est pas retenu, cela aura été du fric dépensé pour rien.
Il est donc compréhensible que les Français râlent à l'idée que Paris puisse être potentiellement une ville requérante pour organiser les jeux olympique d'été de 2024, tout comme ils ont salué qu'Annecy ne puissent pas organiser les jeux olympiques d'hiver de 2018. Je sais que ce rejet des Français d'organiser des compétitions mondiales ne plaît pas aux sportifs, ni aux cadres sportifs, qui pensent au contraire que la France a tout a gagner à organiser des jeux olympiques. Ils disent que c'est très français de cracher dans la soupe. Ils oublient simplement que les frasques mercantiles des jeux olympiques passent difficilement dans un pays en pleine crise économique et sociale.