Une révolution ?
Mais pourquoi donc le patriarche de Constantinople n’a-t-il pas voulu bénir le pape François ? Car si chacun a pu voir le geste incroyable de l’évêque de Rome, samedi, la tête inclinée et demandant sa bénédiction, rares sont ceux qui ont noté qu’en réalité, le patriarche de Constantinople avait « botté en touche », refusant de bénir le pape pour finalement l’embrasser sur sa tête, dans un geste affectueux.
Une demande inouïe
Est-ce de la timidité ? De la réticence ? Non. Sans aucun doute, le patriarche a été surpris par la demande. Elle est d’ailleurs inouïe : une manière pour le successeur de Rome, près de mille ans après le Grand schisme de 1054, de signifier qu’il refuse de se situer au-dessus des autres Églises chrétiennes, et de considérer que l’Église catholique seule, détient la Vérité.
L’incompréhension du puissant patriarche de Moscou
Pourtant, ce samedi 29 novembre, le patriarche Bartholomeos n’a pas hésité l’espace d’une seconde : il ne pouvait répondre positivement à la demande de bénédiction. Cela aurait été aller beaucoup trop loin par rapport aux autres patriarches orthodoxes, plus hostiles à Rome, et aurait provoqué notamment la colère et l’incompréhension du puissant patriarche de Moscou. Déjà, la condamnation du conflit ukrainien, dans la Déclaration commune de Bartholomeos et François, a dû faire grincer des dents du côté de la capitale russe…
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