Ca c'est la fable permanente propagée depuis la fin de la seconde guerre mondiale, selon laquelle le goy serait consubstantiellement antisémite, sans que la communauté juive et ses élites n'y soient pour quoique ce soit. Cela relève exactement de la même fable sur les ghettos juifs, où l'on tente de nous faire croire que ces derniers seraient la volonté des états, alors qu'à l'origine la constitution de ces ghettos relève d'une demande des autorités juives de séparer leurs coréligionnaires du reste de la population.
Quand une identité et une religion porte en elle même le mépris et la haine de ce qui n'est pas soi, il ne faut pas s'étonner qu'elle ne trouve pas en retour la vénération et l'amour de la part des goys. Je vous épargnerais les citations de la Torah et du Talmud qui l'illustrent à de nombreuses reprises.
Je vais laisser de côté l'aspect théologique qui nous conduirait trop loin : il semblerait que les religions sont pour vous des lieux d'accueil et d'amour des autres, que le mépris ou la haine n'existent pas dans l'Islam ou le Christianisme. Il me semble apercevoir aujourd'hui, et pas seulement dans les livres, que la religion musulmane par exemple, peut se montrer relativement haineuse...
D'ailleurs, lorsque les religions ne se trouvent pas d'ennemis à l'extérieur, elles retournent leur haine contre elles-mêmes. On apprend ainsi que certains musulmans (par exemple shiites) sont, du point de vue musulman, des monstres qu'il faut exterminer, ou qu'il faut brûler d'urgence des chrétiens qui ont le tort de contester la Présence réelle du Christ dans l'hostie ou le dogme du Péché originel.
Mais pour le reste, vous devez connaître une vérité anthropologique maintenant bien établie - et vous devriez, à mon avis, en tenir compte, à savoir que . . (C'est peut-être voisin de la déclaration énigmatique de Marx comme quoi les dominés sont dominés par leur domination : les exclus sont exclus par leur exclusion).
Prenons un exemple : la racaille de banlieue.
On peut dire d'abord qu'il se fait emmerder par les flics, qu'on le discrimine à l'embauche, etc. ce sont des faits. Son immeuble est pourri, l'ascenseur ne marche plus, les bus ne passent pas, etc.
OK, mais qui est-ce qui nique les ascenseurs, qui pille les commerces de proximité, qui vire les flics, qui vandalise les transports en commun ? Qui est-ce qui se présente à un entretien en baskets et casquette et répond insolemment, parle mal, etc. C'est bien lui et pas le flic ou le chauffeur de bus. C'est pas le prof qui sèche les cours et va dealer du crack au lieu d'apprendre les mathématiques, c'est bien lui.
Si vous ne prenez pas en compte cela, vous restez dans la naïveté de celui qui cherche qui est l'oeuf et qui est la poule et vous ne comprendrez rien, et d'une main il n'y aura pas de solution en pratique, et, de l'autre, sur le plan intellectuel, il n'y aura rien d'intéressant : on s'en tiendra à l'une ou l'autre des unilatéralités : le discours raciste ou l'angélisme également infructueux et illusoires.
Autre exemple ? Prenons un autre type de racaille : la racaille frontiste. Elle est exclue, victime d'un odieux Système UMPS (Union pour un mouvement proprement sioniste).
Critiquée partout, honnie par les élites, que fait alors la racaille frontiste ? Ben elle va voir les spectacles de Dieudonné, elle s'inscrit sur un forum antisémite où elle peut devenir le sujet, l'acteur de sa propre exclusion, si bien qu'il n'y a plus guère de distinction entre exclusion subie et exclusion voulue. Et lorsqu'on lui demande pourquoi elle s'exclut comme ça, elle n'a rien d'autre à dire que c'est de la faute à Béachèle, que ce n'est que l'exclusion que fait subir l'himmense Béachèle qui motive, qui est "une bonne raison" d'être antisémite, tout comme la racaille banlieusarde bousille le cabinet médical pour emmerder les flics.
Bon, ça, c'est deux exemples, mais il y en a cent.