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Toujours le problème des pyrrhoniens. Si vous ne pensez plus pouvoir parvenir à un jugement, à une vérité, vous finissez par détruire en partie la connaissance : vous vous engagez dans la voie de la dissolution. Le doute est utile tant que vous n'êtes pas parvenu à la vérité ; si vous doutez de celle - ci, même une fois établie, vous êtes malade.
Le sceptique profite toujours dans son ouvrage, de ceux qui parviennent à des dogmes faux : il explique alors non pas qu'ils se sont simplement trompés, qu'ils ont promu dogmes de fausses vérités, en vertu de la difficulté à parvenir à des résultats plus l'on s'éloigne du sensible, mais qu'il faut carrément abandonner la recherche, ou supprimer l'idée de vérité quant à ces sujets ; sans se rendre compte que la connaissance étant une, si l'idée de vérité tombe en tant que principe, il détruit juste un des fondements de toutes les connaissances.
Ces hommes n'ont pas même la sagesse des ignorants, de l'honnête chrétien de jadis qui sait par la Bible, que l'homme connaît toujours en partie, que sans le secours de Dieu, dans le chemin de la connaissance, il tourne en rond : que c'est le propre même de l'impie de tomber dans le flot des théories qui se répondent l'une à l'autre, inlassablement, et d'en affronter les conséquences : misologie, philosophie sceptique ou relativiste...
L'autre caractéristique propre à la science sans la foi, est d'enfler l'orgueil, de rendre méchant homme, d'éloigner de la première sagesse qui consiste à craindre à Dieu, se soumettre à ses commandements, de devenir comparable au démon : la science sans charité, un problème d'ailleurs qui peut me concerner.