Je vous mets l'info détaillée sur ICI. Les juges jouent les Ponce Pilate... Il faudrait trouver le ou les commanditaires de ces actes. Quelqu'un resté dans l'ombre était sans doute à la manœuvre !!!
**Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné ce mercredi deux frères jumeaux pour avoir abattu mi-août un olivier à Épinay-sur-Seine (93) planté en mémoire d'Ilan Halimi. L'un écope de huit mois de prison ferme, l'autre de huit mois de prison avec sursis.
Le tribunal correctionnel de Bobigny a déclaré coupables de destruction du bien d'autrui deux frères jumeaux de dix-neuf ans qui avaient scié, en août dernier, un olivier. L'arbre avait été planté en hommage à Ilan Halimi, jeune homme de confession juive torturé à mort en 2006. Mais ils ont été relaxés du fait de "violation d'un monument dédié à la mémoire des morts commise en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion", estimant qu'il n'y avait pas assez d'éléments permettant d'établir que les deux hommes avaient conscience qu'il s'agissait d'un monument en la mémoire d'Ilan Halimi. La procureure avait réclamé 12 et 15 mois de prison, assurant que les deux hommes avaient "porté atteinte à la mémoire d'Ilan Halimi, parce que c'est un symbole". Elle avait également demandé une interdiction du territoire français à titre définitif pour ces citoyens tunisiens, sans domicile fixe et sans véritable lien avec la France, soulignant que les deux prévenus n'étaient pas "tombés au mauvais endroit au mauvais moment".
L'abattage de l'arbre en mémoire d'Ilan Halimi, survenu dans la nuit du 13 au 14 août, avait suscité une indignation unanime au sein de la classe politique. L'olivier avait été planté en 2011 au jardin d'Alcobendas d'Épinay-sur-Seine, ville d'un peu plus de 50.000 habitants, située à une dizaine de kilomètres au nord de Paris.
La tronçonneuse "était à un jardinier, il voulait qu'on vérifie qu'elle fonctionnait"
Brahim K., cheveux courts bouclés, vêtu d'une polaire grise, et Ismaël K., cheveux rasés, veste de sport noire sur le dos, n'ont quasiment pas parlé pendant l'audience. "Non, je ne sais pas qui il est", ont répondu en arabe les deux frères quand la présidente du tribunal les a interrogés sur Ilan Halimi. Dans le téléphone d'Ismaël K., une vidéo de son frère jouant avec une tronçonneuse à proximité de la stèle et de l'arbre en mémoire d'Ilan Halimi, avait été retrouvée trois jours avant l'abattage. "Pourquoi avez-vous filmé votre frère ? D'où venait la tronçonneuse ?", a demandé la présidente avec insistance. "C'était à un jardinier. Il voulait qu'on vérifie qu'elle fonctionnait", a répondu depuis le box et avec beaucoup de difficulté l'un des prévenus.
Les deux frères avaient été interpellés quelques jours après les faits. Les enquêteurs avaient découvert que leurs téléphones bornaient dans le parc la nuit des faits. Leur ADN avait également été prélevé sur des morceaux de pastèque retrouvés le 14 août autour du tronc coupé, fruit qui symbolise la résistance du peuple palestinien face à Israël.
À lire aussi
Épinay-sur-Seine
Le maire d'Épinay-sur-Seine dénonce un "acte antisémite" après l'abattage d'un arbre en hommage à Ilan Halimi
14/08/2025
L'olivier planté en hommage à Ilan Halimi, découpé à Épinay-sur-Seine.
"Ce qui s'est passé dans le parc de cette petite ville de région parisienne, c'est un attentat contre la mort, un assassinat post-mortem. C'est lourd de symbolique, cette volonté de gommer jusqu'à la mort au-delà de la mort", a dénoncé Me Alain Jakubowicz, qui plaidait pour la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), SOS Racisme et l'Union des étudiants juifs de France (UEJF). De leur côté, les avocats de la défense ont dénoncé, durant leurs plaidoiries, un dossier fragile à l'encontre de leurs clients "qui n'avaient qu'un an quand Ilan Halimi est mort". "Ils savent comme tout le monde ce qui se passe à Gaza, mais leur affaire ce n'est pas le conflit en cours, c'est de manger, trouver où dormir et recharger leur téléphone", a assuré Me Romain Ruiz.
Citoyen français de confession juive, Ilan Halimi, 23 ans, avait été séquestré et torturé en janvier 2006 à Bagneux (Hauts-de-Seine) par un groupe d'une vingtaine de personnes qui se faisait appeler le "gang des barbares", sous la direction de Youssouf Fofana. Découvert agonisant au bord d'une voie ferrée à Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l'Essonne, le jeune homme était mort pendant son transfert à l'hôpital un peu moins d'un mois plus tard.
D'autres arbres plantés en hommage à Ilan Halimi, dont l'un portait sa photo, ont été sciés en 2019 à Sainte-Geneviève-des-Bois. Plus récemment, début octobre, un olivier planté à Menton (Alpes-Maritimes) en août a été arraché.**