Le Hamas est l'allié d'Israël c'est une évidence
Le Hamas chiite aide Israël à s'agrandir en rasant les Palestiniens
C’est une déclaration qui fait du bruit, vendredi soir, lors d’une conférence dans une université espagnole, Josep Borrel, le chef de la diplomatie européenne a accusé Israël d’avoir "créé" et "financé" le mouvement islamiste palestinien Hamas,
Historiquement, Israël met pour la première fois les pieds à Gaza en 1967, à l’issue de la guerre des Six Jours. Puisqu’avant cela, le territoire gazaoui qui est aujourd’hui la bande de Gaza, ne faisait pas partie de l’Etat d’Israël dans le cadre du plan de partage. C’est, à l’époque, un territoire palestinien", explique Michel Liégeois. "Pour des raisons de sécurité, Israël maintient sa présence et occupe Gaza. Elle y trouve à ce moment-là une seule organisation un peu structurée : l’organisation des Frères musulmans. Ensemble, ils trouvent un modus operandi. Les Frères Musulmans vont aider Israël à administrer la bande de Gaza. Cela permet à Israël de ne pas devoir y perdre trop d’énergie et d’argent."
Cette reconnaissance et cette aide vont se réaliser avec une contrepartie : " Israël va, en échange, financer un certain nombre de projets, notamment la construction de mosquées", explique Michel Liégeois. Cette "entente" dure 20 ans, jusque dans les années 80 : "En 1987, le Hamas est créé. Le Hamas est bien l’émanation politico militaire, plus radicale, de la mouvance des Frères musulmans. Donc oui, Israël a soutenu les Frères Musulmans à la base mais le Hamas n’est qu’une émanation spécifique, politique, de cette organisation. Il est important de le préciser", ajoute l’expert.
Aider les ennemis de ses ennemis, c’est une tactique vieille comme le monde
Soutenir les Frères Musulmans pour déstabiliser le Fatah ?
Dans sa déclaration, Josep Borrell explique que si Israël a créé le Hamas et l’a financé, c’est pour déstabiliser le Fatah, mouvement nationaliste palestinien laïque. Là aussi, Michel Liégeois apporte une nuance aux propos du chef de la diplomatie européenne: " C'est vrai qu'à ce moment, la lutte pour le pouvoir