Mais à nouveau je suis d'accord avec toi que l'abolition de l'esclavage a d'abord été réalisé par les occidentaux, mais surement pas sous la pression de l'église.
Ca pour le coups je suis d'accord pour dire que l'Eglise ne s'est certainement pas battue avec beaucoup de fermeté pour l'abolition quand bien même elle ai interdit cette pratique, mais si on considère que sans avoir le pouvoir politique l'Eglise a tout de même eut une influence sur notre civilisation, sur le développement de nos sociétés, alors on peut considérer qu'elle a aussi sa part dans l'idée de cette abolition... ce n'est pas un hasard si les premiers abolitionnistes ont été les pays chrétiens...
Au moment des grands mouvement abolitionnistes occidentaux début et mi-XIXème, l'Eglise se fait plus ferme et très clair soutenant et accompagnant les idées des lumières sur le sujet :
Le pape Grégoire XVI (1831-1846), dans la constitution In supremo apostolatus fastigio (1839) dirige clairement l’Église du XIXe siècle vers l'abolition de l'esclavage.
« Il en a existé, même parmi les fidèles, qui, aveuglés de façon infâme par le désir d'un lucre sordide, n'ont pas hésité à réduire en esclavage dans des contrées écartées et lointaines des Indiens, des Nègres ou d'autres malheureux, ou, en organisant et en développant le trafic de ceux qui ont été capturés par d'autres, à aider ceux-là dans leurs agissements abominables.
Il est vrai que plusieurs pontifes romains de glorieuse mémoire, nos prédécesseurs, n'ont pas omis de blâmer sévèrement dans l'exercice de leur fonction la manière d'agir de ces hommes comme étant préjudiciable à leur salut spirituel et ignominieuse pour le nom chrétien ; ils ont vu clairement qu'il en résulte également que les peuples des non-croyants s'en trouvent toujours confirmés davantage dans la haine pour notre vraie religion.
Certes, grâce à l'aide de Dieu, ces sanctions et ces mesures de nos prédécesseurs n'ont pas peu contribué à protéger les Indiens, et les autres qui ont été mentionnés, de la cruauté des envahisseurs ou de la cupidité des marchands chrétiens, mais non au point que ce Saint Siège puisse se réjouir du plein succès de ses efforts à ce sujet, puisqu'au contraire, le trafic des Nègres continue toujours d'être pratiqué, même si pour une part il s'est réduit.
C'est pourquoi, désireux d'éloigner cette infamie si grande de tous les territoires des chrétiens, en vertu de l'autorité apostolique, Nous avertissons tous les fidèles chrétiens, de toute condition, et Nous les conjurons instamment dans le Seigneur : que personne désormais n'ait l'audace de tourmenter injustement des Indiens, des Nègres et d'autres hommes de cette sorte, de les dépouiller de leurs biens ou de les réduire en esclavage, ou d'en aider ou d'en soutenir d'autres qui commettent de tels actes à leur égard, ou de pratiquer ce trafic inhumain par lequel des Nègres, qui ont été réduits en esclavage d'une manière ou d'une autre, comme s'ils n'étaient pas des hommes mais de purs et simples animaux, sont achetés et vendus sans aucune distinction en opposition aux commandements de la justice et de l'humanité, et condamnés parfois à endurer les travaux parfois les plus durs »