Des projets abandonnés
C'est la conséquence de la révision à la baisse des projets des majors (ExxonMobil, Shell, BP, Total, Chevron...). Les projets américains dans les sables bitumineux sont les plus touchés avec une baisse annoncée de 30 % à 40 % des investissements. Le reflux atteindra 10 % dans les autres régions du monde.
L'anglo-néerlandaise Shell a, par exemple, renoncé le 14 janvier à un projet d'usine pétrochimique de 6,4 milliards de dollars au Qatar, Al-Karaana, jugé « commercialement infaisable ». Même destin pour les installations de gaz naturel liquéfié au Canada, en Indonésie et en Australie alors que les prix du gaz sont indexés sur ceux du pétrole. L'anglais BP va licencier 300 personnes en mer du Nord.
Le pétrolier français Total avait déjà réduit ses investissements 2015-2017 de 10 milliards de dollars. Il risque fort d'annoncer, lors de la publication de ses résultats le 12 février, qu'il ira plus loin. Certains de ses projets offshore (plateformes pétrolières en mer) ne sont rentables qu'avec un baril à plus de 80 dollars. Il n'est pas sûr pour autant que le dividende perçu par les actionnaires sera réduit.
http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/energie-chute-petrole-secteur-se-replie-licencie-26-01-2015-188773