On dit de la Sécurité Sociale, et de la CAF, que ce sont des prestations universelles et qu'elles sont octroyées sans notion de revenu, par égalitarisme du citoyen devant la générosité de l'état, sans oublier que l'état, c'est nous.
Primo, tout le monde participe par le biais des prlvts sociaux (Cf. bulletin de salaire) à la solidarité en matière sociale : smicards, classe moyenne, classe supérieure, etc... Mais qu'en est-il de la SS notamment, des remboursements, et des franchises qui nous sont appliquées depuis des années, sans notion d'égalitarisme, et pour rembourser le déficit abyssal de la SS et autre CPAM.
Prenons l'exemple de soucis de santé récurrents d'untel nécessitant un suivi médical constant. Sur un trimestre :
Dépenses de santé : 300€ ;
Remboursements SS : 200€ (je ne compte ni les mutuelles, ni les assurances privées, car c'est fonction des uns et des autres) ;
Forfait retenu : 12€ sur l'ensemble des actes et frais médicaux, de la poche du malade donc.
Hors mutuelle comme annoncé, cela donne 65% de remboursements SS et 4% de forfait retenu. Pour les gens des classes moyennes, ça passe encore, et l'on peut participer à l'effort de redressement, même si l'on voit qu'il y a recul sur le social, même s'il est égalitaire et universel, puisqu'un smicard se verra forcément impacté bien plus qu'une classe moyenne des forfaits retenus (je ne parle pas de la CMU, bien entendu). Égalitaire et universel ? Mon oeil !
Selon moi, il n'y a pas à rechercher l'égalité coûte que coûte, mais à rembourser ou doter en fonction des revenus de ceux qui participent à la solidarité. Ainsi, le principe d’universalité des prestations droit être remis à plat et être surtout destiné aux classes les plus fragiles, hors CMU toujours.
L'on devrait donc supprimer ces principes qui ne sont valables qu'en période de croissance et de prospérité, et ne plus verser de CAF aux classes supérieures, et baisser les taux de remboursements de santé, voire les supprimer ; a fortiori aux riches et autres fortunés qui ont largement les moyens de se payer leur suivi médical et la poussette du dernier né.
En période de vache maigre, il faut asseoir l'assiette des prestations sur les revenus et faire participer tout le monde à l'effort de redressement, sans contre-partie. Ainsi un ménage qui gagne plus de 10 000 € nets mensuels (chiffre sorti du chapeau, il faut bien un moment placer un curseur quelque part) ne devrait plus toucher les allocs, et se verrait retenu les forfaits de SS qu'on ne retiendrait plus aux smicards et autres classes populaires.
Fini de l'égalitarisme, mais par contre, plus de justice sociale ! Que ceux qui le peuvent le plus participent le plus et reçoivent moins jusqu'à redressement des comptes, si tant est que cela arrive un jour.
Syndicats exceptés, instance paritaire dans la gestion de la SS (si je ne me trompe), les personnes qui prennent les décisions quant aux prestations sociales et à leurs modes de prlvts et de remboursements, sont ceux qui ont les moyens et d'élever leurs enfants sans contrainte, et de se payer les soins qu'ils désirent, bien souvent en clinique privée : personnel politique de haut fonctionnaire en premier lieu !
Ces gens ne savent pas ce qu'est la santé des milieux populaires, ils ne les croisent jamais dans les hôpitaux, sauf parfois aux urgences (Cf. M. Schumacher) et pour cause, ils vont en clinique voir des spécialistes renommés et ont les moyens de s’affranchir du coût des dépassements d'honoraires, ce que ne peuvent pas, peu ou plus, les classes les plus populaires, d'où une médecine ou une santé "à deux vitesses" et une fragilisation des moins nantis qui en viennent même à économiser sur leur propre santé, n'ayant plus les moyens de se payer une médecine un peu pointue. Toujours hors CMU puisque là, nous sommes dans un cadre différent où il est nécessaire à une société de ne pas laisser les plus fragiles au bord de la route, qu'importe s'il y a là-dessous le pourcentage habituel des profiteurs et autres racailles des prestations auxquels il faut mieux faire la chasse.
Supprimons le principe d'universalité des prestations sociales le temps qu'il faudra, et privilégions ceux qui rament pour se faire soigner, voire ne soignent plus, par souci d'économie, tout en étant salariés ! C'est ça qu'on attend d'un gouvernement socialiste. mais nous n'avons de gouvernement socialiste sous la main actuellement, mais des gesn dont les fais médicaux sont un "détail" ! Bien évidement, je parle des soins courants, pas des graves maladies dont le traitement est très lourd et se doit, jusqu'à un certain seuil, là encore la notion de revenus quand ils sont très importants se doit d'être posée : un Jean-louis Borloo doit être suivi médicalement par exemple, et ses soins, s'agissant d'une maladie grave, pris en charge. Mais quid d'un Mathieu Pigasse, d'un Serge Dassault, etc... qui peuvent se payer tous les spécialistes qu'ils veulent et être soignés dans les meilleurs établissements de soins, souvent les plus chers, là où vous ne verrez jamais un smicard ou une secrétaire ?
Un vrai Gvt de gauche prendrait ces mesures, quand bien même certains trouveraient encore à râler et à invoquer l'universalité du système.
Maintenant ça suffit, il est temps de prendre les réformes qui s'imposent et d’économiser les fonds publics de solidarité là où ils peuvent l'être, c-à-d chez ceux qui en ont les moyens et qui cherchent, par ailleurs, par tous les moyens à éviter de trop "subventionner" l'état, et partant, s’assoient sur ce fameux principe de solidarité, qu'est l'impôt sur le revenu par exemple.
Y a-t-il égalité des classes dites supérieures devant les classes populaires ? Non !
Y a-t-il égalité du smicard face aux classes les plus aisées, voire "riches" ? Non
Il n'y a pas à transiger, il est tant d’agir avec justice, RàB de l'égalitarisme comme on nous le fout dans la gueule pour X raisons mais qu'on invoque dès qu'il s'agit de prendre des mesures de simple bon sens.
C'est mon avis, et je le partage ! Et vous ?