Après Sapir, j'entend ce matin à la radio que Maris veut quitter l'Euro.
Maris, auteur des excellents manuels d’anti-économie et qui siège par ailleurs depuis fin 2011 à la Banque de France, l’avoue sans fard : "il n’est jamais trop tard (même s’il est bien tard) pour reconnaître qu’on s’est trompé". En l’occurrence trompé sur la monnaie unique qui devait nous mettre sur la voie d’une Europe fédérale, d’une Europe unie. Or l'union n'est jamais venue : "à cause de la monnaie unique, les Etats allaient se lancer dans une concurrence fiscale et budgétaire : ils allaient organiser leur budget à leur manière, sous le parapluie de l’euro. Les Grecs, par exemple, empruntaient en euros grecs mais remboursaient en «économie grecque», c’est-à-dire en féta et en fromage de chèvre. Les Allemands empruntaient en euro et remboursaient en Porsche et en Mercedes". Conséquence : "une dette grecque vaut du fromage, une dette allemande des machines-outils et de la technologie de pointe".
Pire : l’euro fort permet aux Allemands de mieux vendre leurs outils devenus indispensables tandis que les Grecs ne peuvent plus vendre leur fromage, à tel point, explique Maris, que "l’industrie agroalimentaire allemande finit par récupérer la fabrication de fromages grecs". L’économiste fait référence ici à une récente décision du Parlement grec qui, sur proposition (injonction ?) de la troïka, a allongé le délai accordé à l’appellation "lait frais" en Grèce, auparavant fixé à 5 jours, et établi aujourd’hui à 11 jours. Une façon, comme le souligne un député du Pasok à la radio grecque cité par Le Monde, "de permettre au lait provenant de l'étranger d'être étiqueté comme du lait frais". Et donc d’ouvrir le marché du lait en Grèce.
Mais cet euro fort est également une catastrophe pour la France, selon Maris, qui voit là le principal responsable de la destruction de notre industrie. Du coup, "soit on reste dans l’euro – et on accepte qu’il n’y ait plus aucune industrie en France – soit on sort de l’euro et on sauve ce qui peut être sauvé". Puis il pose la question : "mais si on sort de l’euro, tout se casse la gueule, non ?" Et de répondre immédiatement : "eh non…" suivi d’un "à suivre". Il faudra donc attendre le prochain numéro de Charlie Hebdo pour que l’économiste qui a viré sa cuti expose ses arguments. En attendant, ce changement de position ravit l’économiste euro-critique Jacques Sapir qui, sur twitter, souhaite la bienvenue à ce tout nouveau recruté parmi les partisans d’une sortie de l’euro.
8)
Non.
Je crois qu'il voulait dire que la France s'est lourdement trompée en épousant le keynésianisme, sans désemparer depuis 1945.
Au début cette utopie économique qui consiste à dépenser en consommation PLUS que nous "gagnons".
C'est-à-dire à avoir en permanence une colonne des DEPENSES plus importante que cette des recettes...
Était déjà une hérésie, celle de la facilité.., , dès lors qu'elle se prolongea trop longtemps..
Et un effet de ciseau, dévastateur, s'est produit lorsque la Chine etc.. ont monté en puissance..
Elle est là l'immense erreur qu'ont faite les ENArques...
Autrement dit nous avons joué de malchance 2 fois :
1/ en adoptant une politique financière ( le keynésianisme) qui nous permettait de vivre à crédit, bien au dessus de nos moyens. Et ceci en nous ruinant inconsciemment, en nous imaginant que ça allait fonctionner toujours.
Alors que nous ne discernions pas que ce procédé artificiel, avait pour conséquence parallèle de DETRUIRE notre TISSU ECONOMIQUE et nos INDUSTRIES.
2/ en nous faisant perdre tous nos marchés d'EXPORTATION, par rapport aux Chinois etc, mais aussi par rapport à certains Pays Européens comme l'Allemagne etc...
Bref pendant que les uns faisaient des efforts continuel pour "grimper la pente".
La France s'est laissée vivre dans l'hédonisme et le laxisme perpétuel..
La conclusion terrible était inévitable.
Mais les ENArques se sont obstinés dans leurs erreurs keynésianistes..
Et maintenant pour prendre le virage à 180 ° et tout chambouler ça va demander plusieurs décennies. Et nous ne comblerons vraisemblablement jamais notre retard...
Et ce n'est certainement en persistant dans nos erreurs passées ou en retournant à la politique keynésienne de la DEMANDE ( et non celle de l'OFFRE) , que nous retournerons à la prospérité.
Ceux qui racontent cela sont de fieffés démagogues et de sacrés menteurs !
Marine Le Pen, la CGT, Nathalie Arthaud et Mélenchon : se mettent le doigt dans le l'œil, jusqu'à la nuse.
Et c'est POUR CA que Marine Le Pen va PERDRE les "Européennes" .
C'est certain, à 100 % !