Revenons au vivre ensemble, notamment celui revendiqué par toutes ces momies stockées sur la Côte d'Azur qui d'ailleurs l'appliquent à merveille : vivons ensemble, mais entre nous. Et que des polices municipales, compagnies de vigiles privées, interdisent à tous ceux qui n'ont pas une couche aux fesses de nous rejoindre et nous laissent ainsi vivre ensemble.
Par contre que les péquenauds privés de tout au milieu des cambrousses soient contraints de le partager avec le quart-monde transféré depuis les ceintures d'Ile de France, ça c'est normal. Ils vivront ensemble pendant que sur la Croisette, on ne croisera que des gens choisis.
A ma gauche, des chômeurs, des prolos, des mal soignés, des sans-dents, tous puant le gasoil, à ma droite du salon de thé où les proutmachères rivalisent d'ingéniosité pour séduire des restes de commerçants en retraite, pendant que la grande bleue roule ses vagues d'opulence.
Voilà bien le sujet, non ?