Encore une fois, sur l'Ukraine comme sur d'autres sujets, il faut prendre parti !
Ce Rayski, auteur de l'article, est dans le clivage binaire : "Non, il s’agit d’autre chose : de la haine de l’Amérique. Une haine chevillée au corps et à l’âme. Elle s’inscrit dans une configuration où les Etats-Unis représentent le diable : l’argent, Wall Street, la puissance destructrice de l’américanisation des esprits, la réussite économique."
Si on "aime" Poutine, c'est parce qu'on déteste les USA ?! Ben voyons ! Faut dire que le modèle économique et géostratégique US d'aujourd'hui, on en mesure les effets un peu partout, pas toujours positivement, loin s'en faut : constatons simplement dans quel état se trouvent les pays où ils sont intervenus, rien que ça.
Il n'est pas utile de noircir plus le tableau, ils s'en chargent eux-mêmes, et fort bien en plus. Alors que le modèle poutinien, ces histoires de gaz, de Tchétchénie et quelques autoritarismes de ci de là, on ne trouvait grand chose à lui redire jusqu'à ce qu'il se passe en Ukraine où toutes les cartes sont redistribuées : la "Guerre Froide" le retour, les méchants russes et les gentils américains. M'est avis que si des européens et les pro atlantistes avaient foutu la paix aux ukrainiens, la région n'en serait pas là où elle en est ce lundi 3 mars 2014 !
Alors pro Poutine, anti Poutine ? Non. Anti US, pro US ? Plutôt anti. L'histoire contemporaine les place dans le box du tribunal, sur les banc des accusés pour troubles permanents à l'ordre mondial et fouteurs de bordel planétaire incontestés ainsi que donneurs de leçons devant le monde. Peut-être que les russes de demain seront nos américains d'aujourd'hui, allez savoir.
Mais ça me fait penser un peu à Bachar qui de très cher ami de l'occident est devenu soudainement le dictateur sanguinaire que tout le monde connait à travers nos prismes médiatiques bien déformants et rassurants. Ainsi voilà qu'aujourd'hui c'est Poutine qu'un Adler, qu'un Rucquier et autres BHL de triste mémoire traitent ou soupçonnent de dictateur. Rien que ça, le Poutine, ça me le rend sympathique, alors que peut-être il ne l'est pas... Allez comprendre !?
Bref, que le Ukrainiens qui ont voulu leur indépendance par rapport à Moscou avec la complicité des bien-pensants européistes et modernistes se débrouillent. Après tout, ce qu'ils vivent ces ukrainiens indépendantistes, ne peut-on considérer qu'ils l'ont cherché tout comme les MPT de mai dernier en France ont cherché les gaz qu'ils ont pris dans la gueule ? Ben voilà, qui sème le vent... ramasse Poutine sur la gueule.
Enfin quand même, ça n'est pas joyeux ce qui se passe là-bas, ça n'est jamais qu'à quelques 3 à 4000 kms de chez. Les révolutions arabes se rapprochent on dirait. Comme si tout était fait pour que le monde se déflagre... Qui a intérêt à ce que le monde se déflagre... ?
Conclusion : je suis de gauche et plutôt anti américain primaire (voir ci-dessus) car dans ma balance ils apportent plus de désagréments que d'agréments ; quant à Poutine, pas vraiment d'avis tranché sur lui. Mais qu'il veuille garder dans le giron russe la Crimée et l'Ukraine, pourquoi pas !? Que feraient les occidentaux si demain par le biais d'agitations populaires les turcs annexaient l'autre moitié de Chypre ? Que ferait l'Espagne avec Ceuta et Melilla, la France avec la Guyane ? Sans même parler d'annexion, que se passerait-il dans ces patelins s'il y avait des agitateurs pro ci ou anti ça ?