Icognito, vous feriez bien de vérifier vos dires avant d'être condescendant. Je cite juste wikipédia :
"Jusque dans les années 1960, l'inflation désigne l'excès de moyens monétaires par rapport à l'offre (phénomène dont la hausse des prix et la perte de pouvoir d'achat de la monnaie résultent). Ainsi Gaël Fain6 définit-il l'inflation comme « un excès de la demande solvable sur l'offre. La hausse des prix en étant la conséquence »."
Il y a donc bel et bien deux définitions de l'inflation : une ancienne et une moderne.
Moi aussi j'ai des stats de la federal reserve bank of st Louis, et ils disent le contraire de ce que vous dites.

On voit bien qu'après la première guerre mondiale, la fed a baissé son taux directeur pour monétiser sa dette provoquant une hausse des prix d'environ 20% par an.

Quand Harding est arrivé au pouvoir, il a réhaussé le taux directeur et stoppé l'inflation. Puis en 22 la fed rabaisse son taux directeur et la masse monétaire repart à la hausse. Entre 22 et 29 le stock de monnaie passe de 5,2 à 6 milliards de dollars. Il y a donc bel et bien eu une inflation de la masse monétaire. Vous dites qu'il n'y a pas eu de hausse des prix. Il y a même eu une légère baisse des prix entre 27 et 29. Certes, mais ça ne remet pas en cause la théorie autrichienne car étant donné la hausse de la productivité considérable des années 20, les prix auraient du baisser significativement. Ils sont resté à peu près stables au lieu de diminuer fortement en raison de l'inflation de la masse monétaire. D'ailleurs ça prouve que la théorie keynésienne selon laquelle la baisse des prix serait néfaste car elle repousserait les décisions de consommer EST FAUSSE. La période 27 - 29 montre bien que la baisse des prix n'est pas contradictoire avec l'expansion économique.
Votre graphique sur M2 me semble faux. Il n'y avait pas de stats sur les M1, M2, M3 dans les années 20.
Par contre, Rothbard qui a fait sa thèse sur la grande dépression a mis en évidence d'autres statistiques incluant les assurances vies (qui étaient liquides car l'argent pouvait être retiré à tout moment) qui montrent que l'inflation de la masse monétaire était en réalité encore plus grande que celle des stats officielles.
"Including life-insurance policies, the increase in Rothbard's money aggregate between mid-1921 and the end of 1928 totaled about 61%, yielding an annual rate of monetary inflation of 6.5%, compounded annually. Leave them out, and we get 55% over the period, or 6.0% per annum. For comparison, in the highly inflationary 1970s, the money stock grew at an average annual rate of 6.35%, including the double-digit Carter years."
http://mises.org/journals/aen/aen16_3_1.asp
Il y a donc bel et bien eu une inflation de la masse monétaire sans inflation des prix, en raison de la hausse de la productivité. L'un a compensé l'autre. Normalement les prix auraient du BAISSER.
Et comme les taux étaient trop bas, ça signifie que des activités non-rentables en temps normal ont été financées. Lorsque les taux reviennent à la normale (équilibre entre offre et demande d'épargne), les entreprises non-rentables font faillite et c'est la crise. Les monétaristes blâment la hausse des taux qui a fait éclater la bulle. Les autrichiens sont bien plus logiques et blâment la baisse initiale des taux qui a alimenté la bulle. Une bulle spéculative, ça signifie que des activités sont financées sans qu'il y ait de rapport réel avec la demande. C'est ça le PROBLEME. Les bulles ne peuvent que finir par éclater tôt ou tard au moindre tressaillement de la conjoncture. Le véritable problème c'est le "malinvestissement initial" alimenté par les banques centrales.
D'ailleurs désolé pour vous mais les autrichiens sont en train de gagner. La réalité leur donne à chaque fois raison. Leur théorie décrit parfaitement ce qui s'est passé en 29 (même si c'est plus difficile à voir car l'inflation est cachée), mais aussi avec la bulle internet qui a éclaté en 2001, la bulle immobilière qui a éclaté en 2008. Alors que les abrutis keynésiens comme Krugman persistent à croire que les expansions alimentées par des taux d'intérêt quasi nul peuvent durer éternellement et sont sans conséquences sur l'économie .... entre nous, ce type est un malade mental.
Ensuite, concernant vos graphiques sur le PIB et la production industrielle qui augmentent après 33 c'est un peu comme en Allemagne nazi. Le PIB a augmenté, le chômage a diminué mais le niveau de vie des gens s'est considérablement détérioré : pénuries, files d'attente, tickets de rationnement, etc. Pourquoi ? parce que les ressources disponibles ont été utilisées par les états pour produire des choses peu utiles (et comme les états se finançaient par la planche à billet, la hausse des prix était jugulé par un contrôle autoritaire des prix ce qui engendrait la pénurie). Bref, cette hausse du PIB, c'est la hausse du PIB public calculé en fonction des dépenses étatiques. Quand l'état embauche un fonctionnaire, on l'ajoute au PIB alors même que la valeur créée par ce fonctionnaire est sans doute très faible, voire nulle, voire négative. Donc ce sont des hausses totalement artificielles.