katou
Comme tu le soulignes toi-même, la sourate en question parle de rabattre le voile sur la poitrine. Pas sur la face ou les cheveux. Les femmes arabes ne portaient pas le soutien-gorge à l’égyptienne pourtant vieux de plus de trois mille ans à l’époque du Prophète. Et la poitrine nue poserait un problème à différents niveaux. D’autant que dans les milieux arabes traditionnels du Moyen-Orient, chez les héritiers des Gens de Grande Tente, il est toujours courant que les femmes vivent souvent les seins nus.
La même sourate dit également que les femmes ne doivent pas danser en frappant du pied. Simplement parce que les femmes ne portaient pas de sous-vêtements. Catherine de Médicis n’avait pas encore inventé la culotte pour femme. Danser en levant la jambe pour frapper le sol entraînait un mouvement de la robe se soulevant qui libérait la vision des spectateurs sur les charmes vulvaires et le système pileux -de la dame. Du moins dans les sociétés musulmanes où l’épilation pubienne n’était pas imposée aux femmes jusqu’à la ménopause.
Et tu le rapportes, la même sourate, dans le même esprit, précise que les femmes ne doivent pas montrer « leurs « atours » aux hommes, SAUF … sauf au mari, au père, au beau père, aux beaux fils, aux fils de son mari (la polygamie générant une tapée de fils du mari), aux neveux, aux fils de leur père, aux fils de leurs sœurs, à ses esclaves, aux domestiques castrés, aux femmes musulmanes, et aux garçons impubères « qui ignorent tout des parties cachées des femmes ». C’est-à-dire que tout ce qui est mâle dans la famille, jusqu’aux oncles, neveux, cousins et assimilés, mêmes aux esclaves, peut librement voir les « atours » de la dame.
Mais sur ce point, la sourate 24 que tu cites est intéressante pour autre chose. La recension donne des résultats souvent amusants. En français vernaculaire « les atours » seraient les vêtements et les parures de bijoux. Mais la recension montre que, comme pour les textes sacrés de toutes les religions révélées, à part la Bible hébraïque, des « adaptations » sont réalisées selon les époques, les traductions et les destinataires de l’ouvrage. Et les versions précédentes de textes du Coran plus anciennes et plus fidèles aux textes originaux arabes, utilisent « les atours » comme signifiant : « les parties cachées de la femme ». C’est-à-dire que tous les mâles de la famille et les collatéraux, jusqu’au moins le 3° degré, peuvent à leur guise bénéficier de la vue des « parties cachées de la femme ». Ce n’est pas moi qui le dis. C’est le Coran.
Mais il faut se souvenir que jusqu’à au moins la Renaissance, il en allait un peu de même en France pratiquement jusqu’à la Révolution. Les nobles et les bourgeois vérifiaient régulièrement en famille, et avec l’aide généralement des domestiques, si leurs filles avaient physiquement et physiologiquement assez grandi et poussé pour, selon l’expression consacrée, » qu’elle ait de quoi remplir la main d’un honnête homme ». La formule, en vieux français, date de la Renaissance. Outre les ouvrages écrits, plusieurs tableaux de maîtres célèbres le rappellent.
La version du Coran que tu as copiée /collée est apparemment celle imprimée et distribuée depuis au moins un demi siècle, ou plus, par les presses du Roi Fadh qui les impriment par dizaine de millions dans toutes les langues. Et que comme tout le monde en France tu as dû récupérer ou recevoir de l’U.O.I.F.
Les annotations du texte sont rédigées pour être mieux reçues par le lecteur, que si le texte avait conservé le langage cru d’origine.