D'ailleurs, je me pose la question de savoir pourquoi il n'y a pas trace sous une forme ou sous une autre de cette matière noire lors des expérience du LEP, vu qu'elles sont censées reproduire des états proches du Big Bang.
"Proche du Big Bang", c'est relatif. Klein décrit cela dans sa deuxième vidéo: on est encore loin du Big Bang.
Et dans la mesure où il n'y a plus la moindre piste sur la nature exacte de la matière noire (échec des prédictions de basse énérgie de la supersymétrie), et que diverses expériences de détections directes ont également éliminées des solutions à basse énergie, il n'y a aucune raison particulière d'attendre la matière noire au prochain run du LHC (en admettant qu'elle existe sous forme de particule massive).
Sinon, il parle également de l'anti-matière dans son exposé, et de la possibilité qu'il existe des mondes d'anti-matière quelque part dans l'univers.
Non, il ne parle pas de monde d'antimatière, mais de l'expérience de pensée dans laquelle nous voudrions échanger de la matière avec une autre civilisation, et du problème de la définition arbitraire de la matière et de l'antimatière. Le sujet, c'est que l'on pourrait appeler la matière "antimatière", et l'antimatière "matière", cela ne changerait rien aux lois physiques, tout serait parfaitement symétrique.
Or cette antimatière ne peut on imaginer qu'elle déforme l'espace temps de manière inverse à ce que fait la matière, ce qui pourrait d'une certaine manière expliquer l'expansion de l'univers. Si on considère que la matière a tendance à tomber sur elle même, matière et anti-matière n'auraient elles pas tendance à se repousser ?
Non, on ne peut pas l'imaginer, parce qu'on sait bien ce qu'est l'antimatière (il y en tout le temps qui se forme -en très petite quantité- par désintégration un peu partout autour de nous, et elle n'a aucune propriété gravitationnelle qui la différencie de la matière (d'où l'expérience de pensée de Klein).
Et même si c'était le cas (ce qui ne l'est pas), cela ne pourrait certainement pas expliquer l'énergie noire: il en faudrait des quantités considérables dans l'Univers, et l'antimatière a la fâcheuse propriété de s'annihiler au contact de la matière. Et de la matière, on sait qu'il y en a partout dans l'Univers.