Quelques temps que j'y pense, je me lance.
Ce que j'attends des intervenants étant qu'ils couchent l'évolution dans le temps de leur opinion sur l'islam français, leurs craintes dissipées ou nouvellement apparues sur l'islamisation, l'intérêt qu'ils portent à l'islam de part ses spécificités et la nature de ses opposants.
Je ne sais pas bien si je m'exprime convenablement, alors je vais montrer l'exemple.
Démarrons par le commencement, j'ai à peu près dix sept ans(j'en ai 28), les débuts de ma conscience politique.
Matraquage monstrueux sur l'insécurité, victimisation des délinquants, repentance blanche au plus haut, déni de réalité sur la nature culturelle/raciale de la criminalité, je finis très rapidement par comprendre que les criminels sont massivement musulmans, qu'ils sont d'une hostilité inversement proportionnelle à la défense irrationnelle dont ils jouissent.
A l'époque encore patriote, des idéaux et des espoirs plein la tête, je me suis heurté à la folie idéologique de mes compatriotes sans en comprendre la raison, sans savoir pourquoi ils ne voyaient pas cet éléphant au milieu du couloir.
Je me rappelle la simplicité de l'époque dans mon esprit, l'ennemi était l'islam, les juifs et les gauchistes mes alliés, juste un désaccord sur l'immigration et la lutte anti criminalité.
Deux ou trois années passent peut être plus, mon exaspération monte face aux gauchistes, je me sens de plus en plus rejeté par cette société, insulté et sans porte de sortie.
Mon incompréhension initiale a laissé place à un certains mépris, logiquement suivi peu de temps après par une haine naissante.
Mon ressentiment n'est pas isolé, le terme "islamo-gauchiste" fait son apparition un peu partout, mais je crois que peu de personnes et certainement pas moi, avaient encore conscience du gouffre civilisationnelle qui séparait "fachos" et "gauchos".
Les juifs sont toujours considérés comme des alliés par la plupart des personnes, dont moi même.
Quant à l'islam, je le considère toujours comme l'ennemi numéro un, mais plus comme le seul ennemi.
Je crois déjà qu'à cette époque, je commençais par perdre foi en mon pays.
Ensuite, la chronologie bien que plus récente me semble étonnement floue, à une période, il y a de ça plusieurs années, j'ai compris que les gauchistes allaient se retourner contre l'islam, que le taux d'apostasie était plus élevé que les conversions, que l'islamisation n'aura pas lieu, ou du moins très probablement pas.
J'ai vu que l'anti racisme gauchiste ne s'appliquait que de moins en moins aux musulmans, que les délinquants étaient de moins en moins défendus, je parle bien sûr de la population.
Les médias continuait leur propagande habituelle mais je savais que ce retournement finirait tôt ou tard par toucher les sphères médiatiques, ce qui effectivement arrivera.
Je crois que c'est là, lorsque la menace islamique s'est faite moins présente dans mon esprit, que j'ai constaté l'écart civilisationnelle entre moi et la société. C'est à ce moment que j'ai constaté que je n'avais rien en commun avec ce pays, que l'aimer était stupide.
C'est bien évidemment là que tout espoir de voir un jour une société que j'aime s'est envolée, enfin, c'est là où j'ai changé d'opinion sur les juifs, que je me suis aperçu de leur omniprésence dans tout ce que je haïssais.
Pendant toutes ces années dans mon esprit, l'islam avait joué le rôle de l'arbre qui cache la forêt, du chiffon rouge agité pour ne pas voir la réalité dans son ensemble.
J'ai fini par comprendre que l'islam n'était qu'un détail, une broutille presque anecdotique d'un point de vu civilisationnelle.
Mon sentiment sur la France est passé progressivement d'une grande haine à l'indifférence feinte, actuellement, je ne sais plus trop si la haine ou l'indifférence prédomine, un curieux mélange des deux difficile à expliquer, une sorte de haine froide et silencieuse, irréversible.
L'aspect raciale d'un point de vu démographique me paraissant difficilement réversible, mon divorce avec une large partie de la société blanche acté, mon inimitié avec la communauté juive entérinée, les musulmans ont commencés par m'amuser.
Pas par accord avec leurs idées, mais simplement car ils étaient l'empêcheur de tourner en rond.
Progressivement, les gauchistes ont prit conscience que les musulmans ne deviendront jamais comme ils l'auraient voulu, les juifs se sont aperçus un peu tard qu'ils avaient fait entrer le loup dans la bergerie, et tout cela, voir ces gens m'ayant rabaissé pendant toutes ces années se faire baiser par leurs propres actes, ça m'a fait marrer.
J'en ai eu une sorte de sympathie malgré une opposition toujours là.
Progressivement, je me suis aperçu que les seuls d'accords avec moi sur beaucoup de sujets étaient les musulmans, que j'avais plus en commun avec eux qu'avec le reste de la société.
Cette observation était valable mais à sens unique, l'hostilité des musulmans demeurait intacte envers les "fachos", et cette impression de possible union que j'avais n'en restait qu'au stade de l'impression.
Aujourd'hui, les musulmans amorcent un virage politique sans précédent, probablement partiellement poussés par des personnes comme Dieudonné ou Soral, ils ont pris conscience que le PS était un parti de progressistes qui les haïssais et les méprisais, leur hostilité face à nous a me semble t-il très largement diminué.
Ils se font attaquer par les mêmes qui nous ont mis la tête sous l'eau, avec des arguments et des méthodes tout aussi sournoises et abjectes qu'avec nous.
Loin de moi d'en faire des amis, mais je n'ai jamais été aussi ambigu face à cette communauté, à mon tour, je ne sais plus trop quoi penser, quelle opinion ou attitude adopter.
D'un côté, ils représentent la face la plus violente de l'invasion migratoire, de l'autre, l'opposition la plus crédible au nihilisme.
J'en suis là de mes réflexions et n'ayons pas peur de le dire, je les vois aussi comme un outil de vengeance face aux gens qui ont trainé dans la boue mes idéaux depuis tant d'années.
Voilà pour moi, j'ai pu paraitre généraliste et j'espère que les gens verront que tout est lié.
Le titre du sujet est l'évolution des mentalités face à l'islam, dans mon cas, celui ci est à mettre en parallèle avec ma position par rapport à ma propre société.
L'islam a une symbolique forte, il cristallise les rapports avec nous mêmes.