Quand je dis indiscutabilité de Dieu, je ne veux pas dire il est indiscutable que Dieu existe, pas du tout. Je veux dire qu'un croyant va accepter la morale religieuse comme une verité car elle vient de Dieu, et que cette morale est donc indiscutable puisque Dieu est parfait, je prend uniquement le point de vue du croyant.
D'ou le problème quand on passe aux injonctions humaines, si elles sont humaines, on peut donc soit s'en affranchir, soit les considérer fausses. On peut bien tirer quelques principes généraux et relativement indiscutables: être généreux et aider son prochain. Mais au dela ?
Au-delà quoi ? il y a besoin que la planète entière soit constituée de clones qui fonctionnent à 100% pareil dans absolument tous les domaines ?
Si déjà l'humanité croyante et non-croyante s'accordait et suivait vraiment quelques règles de base, ça serait un immense progrès.
Ensuite tu prends comme point de comparaison une humanité croyante. Mais dans un sens théorique qui n'a jamais existé. A savoir une croyance
unique. Amenant à une religion unique suivie par tous. Une compréhension unique des textes etc. Alors certaines religions diront que cela est possible.
Et comme obstacles invoquent tantôt le diable, la corruption humaine, parfois dieu lui-même ! Mais à mon sens c'est simplement car sur ces
questions métaphysiques il est quasiment impossible d'imposer une vision unique. Il y a aura toujours une petite ou une grosse partie des gens
qui du fait de leur réflexion personnelle, de leur histoire ou autres finiront par s'éloigner ou relativiser le dogme orthodoxe.
Ne parlons même pas des événements / préoccupations politiques.. Et ceci est autant valable dans le monothéisme abrahamique que dans les
religions polythéistes, non théistes etc.
Alors certaines religions / philosophies ont tenté de concilier, voire de dépasser les oppositions. Mais sans pouvoir gagner en importance.
Je pense au déisme du XVIIIe siècle, appelée "religion naturelle". Et dont on trouve une trace dans notre Déclaration de 1789
(le fameux "Etre suprême" que Robespierre avait tenté de populariser). Récemment on a aussi le bahaïsme. Mais ça ne règle pas
les divergences avec les non-monothéistes qui restent quand même quelques milliards sur Terre.