LES PREMIERS RESISTANTS : A DROITE ET A L'EXTREME DROITE !
11 novembre 1942 : l'ancien député socialiste Félix GOUIN, qui a rejoint Londres en août pour y représenter la SFIO, adresse un rapport à Léon BLUM, alors interné en France. Il explique à son ancien chef et aux "camarades" qui sont les gaullistes de Londres. Voici ce qu'il dit :
Pour les gaullistes de Londres :
Parmi "les très rares Français" qui, au début, ont suivi de Gaulle, il y avait quelques civils, mais davantage de militaires. La plupart étaient des gens de droite et d'extrême droite
Alain GRIOTTERAY (le plus jeune chef de réseau de la France combattante) : "1940 : la droite était au rendez-vous" de la Résistance).
François de Grossouvre, ancien résistant et conseiller personnel de François Mitterrand : "C'est la gauche qui a exploité la Résistance, mais c'est la droite qui l'a créée." (1987).
PARMI LES 1ERS A REJOINDRE LONDRES ET LES 3 PREMIERS A REVENIR EN FRANCE ORGANISER LES RESEAUX NAISSANTS :
Maurice DUCLOS CAGOULE
capitaine Pierre FOURCAUD CAGOULE
Gilbert RENAULT, alias « REMY » AF
C’est en grande partie par leurs relations politiques qu’ils vont monter et fédérer les 1ers mouvements de résistance.
LES CAGOULARDS
Gabriel JEANTET: ancien de l’AF, haut responsable de la Cagoule. En 1944 : arrêté par la police française et déporté.Le 18 août 1940, attaché au cabinet du Maréchal Pétain, il entraîne DUCLOS à Vichy pour nouer d’utiles contacts.Ils rencontrent 2 hommes qui vont jouer un rôle important dans le développement de la résistance intérieure :
colonel Georges GROUSSARD ancien responsable des réseaux Corvignolles, la Cagoule militaire. Crée le réseau GILBERT. Inspecteur général des services de la Sûreté nationale, il monte une police auxiliaire, organisation de renseignement (Centre d’Information et d’Etude) et d’action (Groupes de protection), pourlaquelle il recrute dans les milieux nationalistes. Arrêté, puis relâché, mais les GP seront dissous.
Se réfugie à Genève, d’où il va diriger plusieurs réseaux pour le compte des Anglais .
commandant Georges LOUSTAUNAU-LACAU, dit « NAVARRE »
ancien responsable des réseaux Corvignolles, la Cagoule militaire, délégué général de la Légion française des combattants. Crée le réseau ALLIANCE. Arrêté en juillet 1941, et déporté à Mauthausen en 1943.
Marie-Madeleine FOURCADE
Avec LOUSTAUNAU, avait fondé une publication antisémite, L’Ordre National. Avec lui, fonde le fameux réseau « ALLIANCE », rattaché à L’Intelligence Service.
commandant Léon FAYE:
ancien des réseaux Corvignolles, successeur de LOUSTAUNAU à la tête d’ALLIANCE. Déporté à BUCHENWALD en septembre 1943
François METENIER:
Un des seconds de LOUSTAUNAU : après le passage en SUISSE de celui-ci, reste en France pour y poursuivre les activités. Arrêté en 1944, s’évade et rejoint les maquis.
Dr MARTIN:
Un des seconds de LOUSTAUNAU : après le passage en SUISSE de celui-ci, reste en France pour y poursuivre les activités. Arrêté en 1944, s’évade et rejoint les maquis.
SAINT JACQUES
FOURCAUD « capitaine BROUILLARD » (Pierre NORD)
DUNGLER Paul fonde, à l’été 40, la 7è colonne d’Alsace, réseau financé par Pétain sur ses fonds secrets. Arrêté, puis déporté.
DUCLOS Maurice
Alfred HEURTEAUX Vice-président de la Légion française des combattants.
Organise HECTOR, l’un des 1ers réseaux de la zone occupée, qui donnera naissance après sa déportation, fin 1941, à l’Organisation civile et militaire (c’est Pétain lui-même qui l’encourageait à le faire) et Ceux de la Libération.
1948 : procès de la Cagoule : une partie des inculpés sera ainsi acquittée pour faits de résistance.