Retour de Moscou, un peu plus vite que prévu, mais rien de grave.
Je viens de tomber sur un lien, pour les férus d'histoire, c'est super interessant, et ça tord le cou aux idées reçues concernant la calomnie sur le bon pape Pie XII
Pie XII a-t-il abandonné les juifs lors de la dernière guerre ?
1. Pie XII s’est rendu compte rapidement que ses dénonciations du nazisme entraînaient de très lourdes répercussions pour les populations et pouvaient se révéler contre-productives pour les Juifs
2. Le Pape a alors mis en place une politique efficace d’actions secrètes, contribuant à sauver en Italie et dans le Monde entier des centaines de milliers de Juifs.
Cette politique d’actions secrètes s’inscrivait dans la continuité de son action personnelle dès ses débuts comme Prêtre, puis comme Nonce, et enfin Pape
3. Entre 1943 et 1945, à Rome, le Général Karl Wolff menaça à plusieurs reprises d’enlever le Pape, d’exterminer toute la curie, ou d’occuper le Vatican, tout en prétendant parallèlement à Hitler que le Pape coopérait.
4. Après la guerre, tous les juifs qui avaient vécu de près les événements célébraient avec admiration la politique d’action secrète du Pape en faveur des Juifs.
Ce n’est qu’en 1963, que la pièce de théâtre "Le Vicaire", écrite par 2 communistes avec l’aide et des documents du KGB pour nuire à l’Eglise, fait naitre une légende sur Pie XII, dépeint comme indifférent voire hostile à la cause des Juifs.
5. Tous les enquêteurs, y compris Juifs, ont depuis lors confirmé la vérité historique connue dès la fin de la guerre, conforté par d’innombrables témoignages et des centaines de documents. Les accusateurs de Pie XII n’ont pu identifier aucun document probant contre Pie XII
Continuer à diffuser la légende née en 1963, contre la vérité historique, constitue un mensonge et une diffamation. Ce n’est pas un service à rendre ni aux juifs, ni à la vérité, ni à l’Histoire.
1.Nous avons toutes les preuves pour affirmer que Pie XII s’est rendu compte très tôt que ses protestations avaient de très graves conséquences pour les populations et entraînaient de lourdes répercussions.
- En Hollande, par exemple, lorsque l’évêque d’Utrecht a protesté contre le nazisme, la répression a été immédiate et terrible. Après la lettre des évêques des Pays-Bas condamnant “ le traitement injuste et sans merci réservé aux juifs”, lue dans les églises en juillet 1942, les nazis ont déporté des multitudes de juifs et de chrétiens, dont Edith Stein. La Hollande détient à cause de ces protestations le triste record de l’extermination de la communauté juive (85%).
- En Pologne, l’archevêque Sapiéha de Cracovie et deux autres évêques polonais demandaient au pape de ne pas publier de lettre sur ce qui se passe en Pologne, vu la férocité des représailles.
- Tous les Evêques allemands dissuadaient aussi le Pape de parler fort. Hitler surveillait l’Eglise de très près.
- Le Pape lui-même confia à ses émissaires chargé de parcourir l’Europe pour recueillir des informations sur les persécutions : « Dites-leur que le pape souffre avec eux, il souffre avec les persécutés (...) Si par moments il n’élève pas d’avantage la voix, c’est pour ne pas causer de pires maux » (cf. Actes et documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre Mondiale : 20 volumes rassemblés pendant 15 ans par 3 jésuites).
- Robert Kempner, magistrat juif d’origine allemande, procureur adjoint au procès de Nuremberg écrit à ce sujet en 1964 : « Toute prise de position à caractère propagandiste de l’Eglise contre le gouvernement de Hitler aurait non seulement été un suicide prémédité, mais elle aurait accéléré l’assassinat d’un nombre bien plus grand de juifs et de prêtres ».
- Survivant de l’Holocauste, le Grand rabbin du Danemark explique que « si le Pape avait été plus explicite, Hitler aurait sans doute massacré beaucoup plus que six millions de juifs et peut-être dix millions de catholiques ».
- De fait, une proportion très élevée du clergé européen a été tué dans des camps.
2.Mais le Pape a agit secrètement, constamment, activement, et de façon très continue dès ses débuts comme Prêtre, puis comme Nonce, et enfin en tant que Pape
- Dans sa jeunesse, un des grands amis du jeune Pacelli, Guido Mendez, était juif. Ils ont célébré Shabbat ensemble et Mendez a appris l’hébreu au futur pape. Pie XII l’a ensuite aidé à se sauver en Palestine au début de la guerre.
- En tant que Nonce apostolique en Allemagne de 1917 à 1929, d’abord à Munich puis à Berlin. Sur quarante-quatre discours prononcés pendant ces douze ans, quarante dénoncent un aspect ou un autre de l’idéologie nazie.
- En 1917, il intervient pour protéger les juifs de Palestine contre les Turcs Ottomans.
- En 1926, il aide le chef de l’Organisation sioniste mondiale à rencontrer les autorités du Vatican pour promouvoir un foyer juif en Palestine.
- En juillet 1933, il est l’acteur principal d’un concordat avec le Reich d’Hitler, pour sauvegarder un minimum d’institutions et de libertés en faveur des catholiques allemands, et pour donner une base juridique à d’éventuelles protestations. Il le signe malgré son dégoût pour le comportement inique du gouvernement allemand, qui fait pression en jetant en prison plus de quatre-vingt dix prêtres et en fermant neuf journaux catholiques.
- En mars 1935, dans une lettre ouverte à l’évêque de Cologne, il traite les nazis de “faux prophètes, orgueilleux tel Lucifer”. Toujours en 1935, devant des milliers de pèlerins à Lourdes, il accable les idéologies “possédées par la superstition de la race et du sang”. Des centaines de documents attestant de l’opposition de Mgr Pacelli au nazisme peuvent être vus sur le site